Le collier de griffes (posthume, 1908)
#ÉcrivainsFrançais
J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor ! Froids vitraux, odeurs d’ambre.
Je veux ensevelir au linceul de la… Ce souvenir, malaise immense qui m… * Quand j’aurai fait ces vers, quand… Mon mal vulgarisé ne me poursuivra…
Sourires, fleurs, baisers, essence… Après de si fades ennuis, Après de si ternes absences, Parfumez le vent de mes nuits ! Illuminez ma fantaisie,
Qu’on vive dans les étincelles Ou qu’on dorme sur le gazon Au bruit des râteaux et des pelles… On entend mâles et femelles Prêtes à toute trahison,
Mes souvenirs sont si nombreux Que ma raison n’y peut suffire. Pourtant je ne vis que par eux, Eux seuls me font pleurer et rire. Le présent est sanglant et noir ;
Noyez dans un regard limpide, aéri… Les douleurs. Ne dites rien de mal, ne dites rie… Soyez fleurs. Soyez fleurs : par ces temps enrag…
J’ai rêvé les amours divins, L’ivresse des bras et des vins, L’or, l’argent, les royaumes vains… Moi, dix-huit ans, Elle, seize an… Parmi les sentiers amusants
Tu m’as pris jeune, simple et beau… Joyeux de l’aurore nouvelle ; Mais tu m’as montré le tombeau Et tu m’as mangé la cervelle. Tu fleurais les meilleurs jasmins,
Le rythme argentin de ta voix Dans mes rêves gazouille et tinte. Chant d’oiseau, bruit de source au… Qui réveillent ma joie éteinte. Mais les bois n’ont pas de frisson…
Sonnet. Un temple ambré, le ciel bleu, des… Des bois mystérieux ; un peu plus… Une cariatide eut un regard amer Et dit : « C’est ennuyeux de vivr…
Sonnet. J’écris ici ces vers pour que, le… À tous les rêves bleus que font le… Vous laissiez sur vos yeux, placid… Tournoyer ma pensée et s’y mouille…
C’est l’hiver. Le charbon de terr… Flambe en ma chambre solitaire. La neige tombe sur les toits. Blanche ! Oh, ses beaux seins bla… Même sillage aux cheminées
Je suis inutile et je suis nuisibl… Ma peau a les tons qu’il faut pour… Valets au pouvoir public attachés, Tirez, tirez donc, honnêtes archer… La première flèche a blessé mon ve…
À Laure Bernard. C’est l’été. Le soleil darde Ses rayons intarissables Sur l’étranger qui s’attarde Au milieu des vastes sables.
Puisque ma bouche a rencontré Sa bouche, il faut me taire. Trêv… Aux mots creux. Je ne montrerai Rien qui puisse trahir mon rêve. *