Alfred de Musset

Dans la prison de la garde nationale

(Vers écrits au-dessous d’une tête de femme dessinée sur le mur.)
 
 
Qui que tu sois, je t’en conjure,
Mets ton lit de l’autre côté.
Ne traîne pas ta couverture
Sur le sein déjà maltraité
De cette douce créature.
Un crayon plein d’habileté
Créa son aimable figure,
Qui respire la volupté.
Elle est belle, laisse-la pure.

Poésies posthumes (1888)

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