Poésies posthumes (1888)
#ÉcrivainsFrançais
Vous connaissez que j’ai pour mie Une Andalouse à l’oeil lutin, Et sur mon coeur, tout endormie, Je la berce jusqu’au matin. Voyez-la, quand son bras m’enlace,
Vous m’envoyez, belle Emilie, Un poulet bien emmailloté ; Votre main discrète et polie L’a soigneusement cacheté. Mais l’aumône est un peu légère,
Oui, femmes, quoi qu’on puisse dir… Vous avez le fatal pouvoir De nous jeter par un sourire Dans l’ivresse ou le désespoir. Oui, deux mots, le silence même,
Si vous ne voulez plus danser, Si vous ne faites que passer Sur ce grand théâtre si sombre, Ne courez pas après votre ombre, Tâchez de nous la laisser.
Sonnet. Il faut, dans ce bas monde, aimer… Pour savoir, après tout, ce qu’on… Les bonbons, l’Océan, le jeu, l’a… Les femmes, les chevaux, les lauri…
Lorsque j’ai lu Pétrarque, étant… J’ai souhaité d’avoir quelque gloi… Il aimait en poète et chantait en… De la langue des dieux lui seul su… Lui seul eut le secret de saisir a…
Sonnet. Non, quand bien même une amère sou… Dans ce cœur mort pourrait se rani… Non, quand bien même une fleur d’e… Sur mon chemin pourrait encor germ…
Toi qui me l’as appris, tu ne t’en… De tout ce que mon coeur renfermai… Quand, dans nuit profonde, ô ma be… Je venais en pleurant tomber dans… La mémoire en est morte, un jour t…
J’ai dit à mon cœur, à mon faible… N’est-ce point assez d’aimer sa ma… Et ne vois-tu pas que changer sans… C’est perdre en désirs le temps du… Il m’a répondu : Ce n’est point a…
Nina, ton sourire, Ta voix qui soupire, Tes yeux qui font dire Qu’on croit au bonheur, Ces belles années,
Va dire, Amour, ce qui cause ma p… A mon seigneur, que je m’en vais m… Et, par pitié, venant me secourir, Qu’il m’eût rendu la Mort moins i… A deux genoux je demande merci.
Ainsi, mon cher, tu t’en reviens Du pays dont je me souviens Comme d’un rêve, De ces beaux lieux où l’oranger Naquit pour nous dédommager
Il faudra bien t’y faire à cette s… Pauvre coeur insensé, tout prêt à… Qui sait si mal aimer et sait si b… Il faudra bien t’y faire ; et sois… La veille et le travail ne pourron…
Voltaire, ombre auguste et suprême… Roi des madrigaux à la crème Des vermillons et des paniers Assis au pied de ta statue, Je me disais : « Qu’est devenue
Heureux le voyageur que sa ville c… Voit rentrer dans le port, aux pre… Qui salue à la fois le ciel et la… La vie et le bonheur, le soleil et… —Regardez, compagnons, un navire s…