Tel un voile d’hiver au pied d’un séquoia
Synopsis : renoncement.
Mon amour est un gouffre dans un encensoir.
Je t’aime plus que tout et n’y veux rien pouvoir,
n’espère ni ta langue à l’absolu de rose,
ni le moindre répit où mon cœur se repose,
dans le vent des rouleaux aux meurtrières lames,
sur les fonds de ta peau pouvoir y rendre l’âme
Je suis celui qui t’aime et que tu ne vois pas,
tel un voile d’hiver au pied d’un séquoia
Pendu à tes potences, mon corps pourrissant
haletante ténèbre en ses gémissements
tes sueurs ruissellent et partout l’eau nombreuse
Je suis sous toi, en toi et je creuse, je creuse
le sable d’une épaule pareille à ces dunes
et moi qui les massais comme on masse la lune
Je suis celui qui t’aime et que tu ne vois pas,
tel un voile d’hiver au pied d’un séquoia
Sa toge blanche se détachait des cieux bruns,
et blond était mon œil mouillé par ses embruns
Que pouvais-je attendre de ce mirage antique,
moi qui pressais la vie de mes tristes suppliques
Ô dieux de l’Amour, de l’espoir, faites qu’il m’aime
et par lui seul aimé ne serai plus le même
Faites que tous les deux, ensemble lui et moi
demeurions à jamais au pied d’un séquoia
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Je mourais chaque jour sous ses trônes d’écueils
Achevé le samedi 10 septembre 2022 par Alain Cabello-Mosnier
(poète gay & masseur à Paris)
http ://poesiesqueer.canalblog.com/archives/2022/09/10/39625638.html
Voilà, je l'ai un peu amélioré : c'est un poème en alexandrins qui débute avec un couple de vers masculins, deux autres féminins et l'antienne masculine qui revient à chaque strophe.
Je l'ai écris en pensant à un mec avec lequel j'aime grave baiser (mais c'est tout, les hommes valant guère plus que ce qu'ils viennent chercher, en même temps, je me demande si quelqu'un peut être à la hauteur du poème qu'on lui dédie, sachant que même le poète se hisse sur des montagnes qui ne sont pas les siennes). Donc je l'ai sérieusement littérarisé sur une thématique amoureuse, emphatique et gréco-romaine inspirée de sa peau qui me rend outrageusement dingue.
Et puis, entre nous, amour ou poésie, c'est pareil, l'un est l'autre, l'autre l'un et nous, définitivement ne sommes personne.
