C’est cette mince pellicule sur le remous du vin
mal déposé de la mer
c’est ce grand cabrement des chevaux de la terre
arrêtés à la dernière seconde sur un sursaut du gouffre
c’est ce sable noir qui se saboule au hoquet de l’abîme
c’est du serpent têtu ce rampement hors naufrage
cette gorgée d’astres revomie en gâteau de lucioles
cette pierre sur l’océan élochant de sa bave
une main tremblante pour oiseaux de passage
ici
Soleil et
Lune
font les deux roues dentées savamment engrenées
d’un
Temps à nous moudre féroce
c’est ce mal être
cette fiente
ce sanglot de coraux c’est fondant du ciel mémorable jusqu’au leurre de nos cœurs rouges à l’aube ce bec de proie rompant la poitrine inhospitalière
cage
et
marécage
C’est cet émouchet qui blasonne le ciel de midi de nos noirs cœurs planant
ce rapt
ce sac
ce vrac
cette terre