Adam T.

Déclaration

Il m’arrive de me représenter,
Bien souvent, la nuit, une belle scène
Dans laquelle je m’en vais, me déchaîne,
Pour t’avouer toute la vérité.
 
Nous sommes alors dans la cour, ensemble,
Seuls, le soleil est là plus que radieux,
Je prends mon courage à deux mains, anxieux,
Et tous les nerfs du monde je rassemble.
 
Ma bouche commence à s’ouvrir, tremblante,
Sort quelques mots hésitants, indécis,
Tourne autour du pot, je suis imprécis,
Et enfin te dit la phrase tranchante :
 
Je t’aime. Puis je t’explique à quel point
Mon amour est tellement grand, puissant,
Infini, intense et ahurissant,
Devant là de tels charmes olympiens.
 
Je te dis que tu es la perfection,
Que tes nobles yeux verts m’ont envoûté,
Que tes cheveux de miel m’ont enchanté,
Et que tout chez toi j’aime avec passion.
 
Puis, après un temps de stupéfaction,
Tu me réponds, miraculeusement,
Que tu m’aimes là réciproquement,
Avec un sourire d’exaltation.
 
A mon plus grand choc, nous nous enlaçons,
Je suis si heureux, je pourrais mourir,
Je suis dominé par un grand plaisir,
Et avec ardeur nous nous embrassons.
 
Mais cela n’est qu’un rêve parmi d’autres,
Du monde réel c’est un ennemi,
Car tu sembles me voir qu’en tant qu’ami,
Et mon cœur mort sachant cela se vautre...

Poème XXV du recueil "La Léa"

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