Mais toi, mais le désert ! étends plus bas
Tes nappes ténébreuses.
Insinue dans ce coeur pour qu’il ne cesse pas
Ton silence comme une cause làbuleuse.
Viens.
Ici s’interrompt une pensée.
Ici n’a plus de route un beau pays.
Avance sur le bord de cette aube glacée
Que te donne en partage un soleil ennemi.
Et chante.
C’est pleurer deux
Ibis ce que tu pleures
Si tu oses chanter par grand refus.
Souris, et chante.
Il a besoin que tu demeures.
Sombre lumière, sur les eaux de ce qu’il lut.
Je prendrai dans mes mains ta face morte.
Je la coucherai dans son froid.
Je ferai de mes mains sur ton corps immobile la toilette inutile des morts.
L’orangerie sera ta résidence.
Sur la table dressée dans une autre lumière
Tu coucheras ton cœur.
Ta lace prendra feu, chassant à travers branches.
Douve sera ton nom au loin parmi les pierres,
Douve profonde et noire.
Eau basse irréductible où l’effort se perdra.