Depuis si longtemps que tu chantes
N’as-tu pas soif?
N’as-tu pas faim?
J’ai soif! mais la fontaine est lente
J’ai faim!
M’aimeras-tu demain?
Vous n’aviez pas ces yeux ma chère
Tout cet avril qui fut le nôtre
J’y lis une phrase étrangère
J’y vois le souvenir des autres
Ma jalousie est semblable à la neige
Elle est monotone et pourtant
Elle recouvre, elle protège
Toute la gloire du printemps.