Poetikat

Heure Bleue

par Ellen Renneboog

Heure bleue et une flaque désolée dans l’âme
J’ai remboursé toutes mes dettes
Et je reste cette mendiante pour une aumône
Exilée sur le quai de Buxtehude
 
Heure bleue et le printemps tarde à venir
L’horloge tourne à la dérive
Et j’ai fermé la porte à l’amant
En faisant semblant d’être alcoolo
 
Heure bleue et je compte les narcisses
En récitant le poème d’un pauvre bougre
Perdu dans la chevelure d’une fée frigide
Qui lui est apparue en songe
 
Heure bleue et mes amours sont désertiques
Il n’y a jamais personne qui croise mon âme
Il n’y a jamais personne qui rompt le silence
Et la rose éclot devant mes yeux solitaires.

Otras obras de Poetikat...



Arriba