Pierre Reverdy

Sur les routes de fer et de lumière

Dans la lutte implacable de l’homme et de son temps
 
Dans la mécanique sévère le cylindre affamé et la bielle bleue des croisières
 
L’homme né vigoureux progresse au gré du vent
 
La campagne est déserte et sinistre bien que le soleil perde ses bijoux sur la route et que l’herbe fasse rire les prés en diverses grimaces et d’un bout à l’autre bout du champ
 
Mais personne ne passe
 
Voyez comme la ville est loin
 
La montagne est pleine de trous
 
Du côté sud où sont les branches il y a peut-être une fin
 
De l’autre c’est certainement une marche pour toujours
 
Mais l’homme vigoureux s’anime dans l’usine dans l’air dans la marine même
 
Quel progrès
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