Si mon grand Roy n’eust veincu meinte armee,
Son nom n’iroit, comme il fait, dans les cieux :
Les ennemis l’ont fait victorieux,
Et des veincuz il prend sa renommee.
Si de plusieurs je te voy bien-aimee,
C’est mon trophee, et n’en suis envieux :
D’un tel honneur je deviens glorieux,
Ayant choisy chose tant estimee.
Ma jalousie est ma gloire de voir
Mesmes Amour soumis à ton pouvoir.
Mais s’il advient que de luy je me vange,
Vous honorant d’un service constant,
Jamais mon Roy par trois fois combatant
N’eut tant d’honneur, que j’auray de louange.