Les contrerimes (1921)
#ÉcrivainsFrançais
Contrerime LXIII. Toute allégresse a son défaut Et se brise elle-même. Si vous voulez que je vous aime ; Ne riez pas trop haut.
Contrerime LXV. I. M. N. Plus souple à dénouer mes plis Que le serpent n’ondule, Ayant tous, ô Vénus Pendule,
Contrerime XXXII. De tout ce gala de province Où l’on donnait Manon, Je ne revois plus rien sinon Ta forme étrange, et mince ;
Contrerime XVI. Trottoir de l’Élysé'-Palace Dans la nuit en velours Où nos coeurs nous semblaient si l… Et notre chair si lasse ;
Contrerime XLIV. Vous qui retournez du Cathai Par les Messageries, Quand vous berçaient à leurs féeri… L’opium ou le thé,
Le temps irrévocable a fui. L’heu… Mais toi, quand tu reviens, et tra… Tes bras sont plus frais que le jo… Tes yeux plus clairs. A travers le passé ma mémoire t’em…
Contrerime LXIX. Quand l’âge, à me fondre en débris… Vous-même aura glacée Qui n’avez su de ma pensée Me sacrer les abris ;
Contrerime XLVII. Nous jetâmes l’ancre, Madame, Devant l’île Bourbon A l’heure où la nuit sent si bon Qu’elle vous troublait l’âme.
Contrerime XXIII. Carthame chatoyant, cinabre, Colcothar, orpiment, Vous dont j’ai goûté l’ornement Sur la rive cantabre :
Contrerime LXIV. Toi, pour qui les dieux du mystère Sont restés étrangers, J’ai vu ta mâne aux pieds légers, Descendre sous la terre,
Contrerime XXXI. Comme à ce roi laconien Près de sa dernière heure, D’une source à l’ombre, et qui ple… Fauste, il me souvient ;
Toi qui fais rêver, ô brune Si pâle, de clair de lune ; Des heures blanches et lentes Où les colombes lamentent ; Le jour efface la lune,
Ces premiers froids que l’on récha… —Et des platanes d’or le long gémi… —Et l’alcôve au lit noir qui datai… Où ton corps, au hasard de l’ombre… S’illuminait parfois d’un rouge éc…
Contrerime XXXIII. D’une amitié passionnée Vous me parlez encor, Azur, aérien décor, Montagne Pyrénée,
Nane, as-tu gardé souvenir Du Panthéon-Place Courcelle Qui roulait à cris de crécelle, Sans au but jamais parvenir ; Du jour où te sculptait la brise