Marcel Proust

Petit pastiche de Mme de Noailles

Mon coeur sage, fuyez l’odeur des térébinthes,
Voici que le matin frise comme un jet d’eau.
L’air est un écran d’or où des ailes sont peintes ;
Pourquoi partiriez-vous pour Nice ou pour Yeddo ?
 
Quel besoin avez-vous de la luisante Asie
Des monts de verre bleu qu’Hokusaï dessinait
Quand vous sentez si fort la belle frénésie
D’une averse dorant les toits du Vésinet !
 
Ah ! partir pour le Pecq, dont le nom semble étrange,
Voir avant de mourir le Mont Valérien
Quand le soigneux couchant se dispose et s’effrange
Entre la Grande Roue et le Puits artésien.
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