O mort, mon amie,
A chaque pas, tu nous suis.
Depuis notre naissance
la fin de notre existence
tu nous suis pas à pas
en nous tendant les bras
pour nous enlever
comme un fardeau léger
jusque vers l’au-delà.
Et quand nos pauvres yeux
fermés par le brouillard
opaque de la mort
et ce reste de vie
qui te résiste encore,
ouvrant ton manteau d’ombre
comme un oiseau de proie
tu nous serres bien fort
heureuse de ton butin.
Nous coupant de tout lien
dans un lieu inconnu
où plus rien ne subsiste
ni regrets, ni souffrances
où notre âme en extase
devant son Créateur
à jamais éblouie
dans ses bras protecteurs
jouit à tout jamais
des éternels bienfaits