Les jours où ses yeux
Étaient remplis de larmes
Et ses cheveux blancs
Mêlés aux cheveux gris
Sa voix hésitante
Murmurait des souhaits
Que la raison hélas
Ne pouvait exaucer.
La vieillesse comme
Un gui
Étouffait la vigueur,
Dernière du vieil arbre,
Que devenait son corps.
Ses rameaux desséchés
Par tant de lassitude
Usés du poids des ans,
Se soutenaient à peine
Transis et grelottants,
De peurs et de regrets.
Ô vieillesse qu’as-tu fais ?
Ce qui fut jadis,
Un bébé blond et rose
Aux petites menottes,
Puis la jeune fille
En fleurs
Heureuse d’effeuiller
La blanche marguerite
Le soir de ses vingt ans
De cette jeune femme
Si tendrement penchée
Sur nos petits berceaux,
Quel beau visage alors,
Tu avais ma Mère !
Les années écoulées,
Les enfants ont grandi
Et partis à leur tour,
Bâtir un nouveau nid...
Et l’âge approchant
A grands pas de géant
Serrant dans son élan
Ce qui restait de beau,
Pour te laisser ensuite
Pantelante, malheureuse
Dans les plis de ta robe
Bien trop grande à présent
Ô sorcière, injuste et cruelle
Quand donc arrêteras-tu ?
De jeter avec rage
Ton manteau de
Souffrances,
De craintes et de
Regrets !
Que la mort attendue
Bientôt l’emportera...
C’est dans les souvenirs !
Les années de bonheur,
Que nos cœurs apaisés
Trouveront le repos !
Adieu Maman !