Thérèse, Adeline BLAISE LEMAIRE

L’ETANG DE BOUCONVILLE DU TEMPS DE MA JEUNESSE

O comme tu as changé
Ami, mon bel étang
Que j’admirais souvent
Sur la route en passant
 
O Soleil Levant.
Du bleu le plus pur,
Le bel astre d’azur
Se reflétait ardent.
 
Caressait ton visage
Confondait son image
Dans l’eau de ton miroir
Que c’était beau à voir
 
Les mouettes par le vent
Venaient de l’océan
Pourchassées par le vent
En bandes nombreuses
 
Jetaient des cris perçants
Tout en se balançant
De leurs belles ailes blanches
 
Tu régnais en seigneur
Dominant le village
Les hérons, les canards
Les foulques, les oiseaux
Vivaient sur ton rivage
 
Les sangliers aussi
Cachés dans les roseaux
Peureux et transis
Retrouvaient en ton sein
Un refuge à dessein
 
Mais surtout les poissons
La gente aquatique
Brochets et anguilles
Tanches et carpillons
Vivaient là sans façon
 
Les danses acrobatiques
Faisaient des bonds dans l’eau
Frétillaient de la queue
Qu’ils étaient donc heureux
 
Mais voilà venue
La période de pêche
Et bientôt tout s’apprête
Voyez quelle sécheresse
 
D’une grande étendue d’eau
Il en reste un ruisseau
Les poissons rassemblés
Serrés dans les filets
Partaient tous bien penauds
 
Une fois terminée
La pluie arrivait
Remplissait de nouveau
L’étang et son niveau
Et la vie renaissait
 
La jeunesse l’été
Aimait se retrouver
Sur les bords de la digue
Elle venait là rêver
 
Rendez-vous amoureux
Joie de la baignade
Pour l’attente des cœurs
Qui battaient la chamade
 
Les couples enlacés
Se prenaient à danser
Entrainés aux doux son
D’un vieil accordéon
 
Sans oublier pourtant
Les dimanches d’hiver
L’étang vêtu de blanc
L’eau cachée sous la glace
Servait de patinoire
 
Les voitures et chauffeurs
Luges et patineurs
Emportés par la course
Poussaient des cris joyeux
 
Merveilleux souvenirs
C’était là nos loisirs
 
Je ne saurais décrire
Ce coucher de soleil
Qui le soir descendu
S’amenuisait perdu
 
Derrière les coteaux
Se dessinait dans l’eau
Ce voile flamboyant
Aux multiples lueurs
 
D’un rouge incandescent
Myriade de couleurs
Etait d’une beauté
Que le fait d’y penser
Je n’ai pu oublier
 
Qu’es-tu donc devenu
Ami, mon bel étang
Que je vois maintenant
Sur la route en passant
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