Johan Nilim

Frontières

Le bord de ma fenêtre le bord
de route cabossée d’éclats de
                         grondements motorisés
métalliques
Le bord de mon lit
la chaleur de mon amas d’os et de chair
                          Trente sept degrés mon âme au chaud
un café frais un sucre
Le bord de mon chagrin funambule
ce matin la brume drape l’émotion
Le bord des larmes les interrupteurs puis
le zip le grand huit des lacets
Le bord de la porte qui claque
Le bord du précipice englouti sous le sable
de mes grains d’angoisses apaisées quand
debridée la route          Le bord de route, déborde de tout
ce qui agite ma tête ce à quoi je
overdose de bitume de chemins de terre.
 
Le bord de la liberté /

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