Si vous croyez que j’ai l’âme assez abaissée
Pour porter vos dédains sans me lever un jour
Si vous croyez en moi tuer toute pensée,
Et sous la haine froide engloutir mon amour,
Détrompez-vous ! Sans fin je m’élève, je monte !
Pour vous voir par-dessus l’épaule, humiliés,
Moi, je n’ai pas besoin, comme vous, dans la honte,
De me hisser, furtif, sur la pointe des pieds.
Je vais à l’Idéal, dans un élan suprême !
Mais vous êtes si bas, je vous en avertis,
Qu’on ne peut parmi vous rester, bien qu’on vous aime,
Ni, lorsqu’on se fait grand, vous faire moins petits.