C’est l’empereur Napoléon,
Un nouveau César, nous dit-on,
Qui rassembla ses capitaines :
—Allez là-bas
Jusqu’à ces montagnes hautaines ;
N’hésitez pas !
Là sont des hommes indomptables,
Au cœur de fer,
Des rochers noirs et redoutables
Comme les abords de l’enfer.
Ils ont amené des canons
Et des houzards et des dragons.
—Vous marchez tous, ô capitaines !
Vers le trépas ;
Contemplez ces roches hautaines,
N’avancez pas !
Car la montagne a des abîmes
Pour vos canons ;
Les rocs détachés de leurs cimes
Iront broyer vos escadrons.
Monténégro, Dieu te protège,
Et tu seras libre à jamais,
Comme la neige
De tes sommets !