Accueillir
Ecarter les deux bras, transpercé par la vie,
Décoller les machoirs, faire tout ressortir,
Envoi une vodka, et goûte ton plaisir,
Je n suis pas une fenêtre, mais tout un pont levis,
Cachant tes plus beaux rêves, derrière un précipice,
Viens avec ta calèche, je vais bien la remplir,
De quelques falafels, dans des sauces chocolat,
De nos plus belles querelles, pour faire un feu de joie,
De nos regards en l’air, où nous dormons le soir,
De nos soupirs discrets, captés à chaque fois,
Tu es mon tour de garde, sur la plus haute montagne,
Ma mélodie tribal, emportant toute la nuit,
Ma sève de baobab, sous une chaleur torride,
Une gazelle tel un phare, broutant tous les ennuis,
Un dauphin en cravate, une tortue ponctuelle,
Un singe en tong de marbre, une girafe tête en l’air,
Pour toi à quatre pattes, avec deux paires d’ailes,
J’irai où tu iras, où tu iras j’irai
Dans notre monde à l’envers, où l’amour est une fête,
Où chaque sourire transmet, un plaisir partager,
Où chaque jambe en l’air, éveillent le péché,
Où on aime bien les fraises, celles qui sont à croquer.
