Poésies érotiques (1778)
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Toujours le malheureux t’appelle, Ô Nuit, favorable aux chagrins ! Viens donc, et porte sur ton aile L’oubli des perfides humains. Voile ma douleur solitaire ;
Tableau IX. Justine est seule et gémissante, Et mes yeux avec intérêt La suivent dans ce lieu secret Où sa chute fut si touchante.
T’en souviens-tu, mon aimable maît… De cette nuit où nos brûlants dési… Et de nos goûts la libertine adres… À chaque instant variaient nos pla… De ces plaisirs le docile théâtre
Ma santé fuit ; cette infidèle Ne promet pas de revenir, Et la nature qui chancelle À déjà su me prévenir De ne pas trop compter sur elle.
Cesse de chercher sur la terre Des cœurs sensibles aux bienfaits… L’homme ne pardonne jamais Le bien que l’on ose lui faire. N’importe, ne te lasse pas ;
Élégie VII. Il faut tout perdre, il faut vous… Je vous les rends ces lettres indi… De votre cœur éloquents interprète… Et que le mien eût voulu retenir ;
Croyez-moi, l’autre monde est un m… Où s’égare notre pensée. D’y voyager sans fruit la mienne s… Pour toujours j’en suis revenu. J’ai vu dans le pays des fables
Tableau IV. Justine reçoit son ami Dans un cabinet solitaire. Sans doute il sera téméraire ? Oui, mais seulement à demi :
Élégie I. Du plus malheureux des amants Elle avait essuyé les larmes, Sur la foi des nouveaux serments Ma tendresse était sans alarmes ;
À Euphrosine. Vous m’amusez par des caresses, Vous promettez incessamment, Et le Zéphir, en se jouant, Emporte vos vaines promesses.
Tableau VI. Dans cette alcôve solitaire Sans doute habite le repos : Voyons. Mais ces doubles rideaux Semblent fermés par le mystère ;
Quoi ! tu gémis d’une inconstance… Tu pleures, nouveau Céladon ? Ah ! le trouble de ta raison Fait honte à ton expérience. Es-tu donc assez imprudent
Dans ce moment les politesses, Les souhaits vingt fois répétés, Et les ennuyeuses caresses, Pleuvent sans doute à tes côtés. Après ces compliments sans nombre,
De mes pensers confidente chérie, Toi, dont les chants faciles et fl… Viennent parfois suspendre les dou… Dont les Amours ont parsemé ma vi… Lyre fidèle, où mes doigts paresse…
Quand je vous dis, Dieu vous béni… Je n’entends pas le créateur, Dont la main féconde et propice Vous donna tout pour mon bonheur ; Encor moins le dieu d’hyménée,