Ardeur des sens, ardeur des coeurs, ardeur des âmes,
Vains mots créés par ceux qui diminuent l’amour ;
Soleil, tu ne distingues pas d’entre tes flammes
Celles du soir, de l’aube ou du midi des jours.
Tu marches aveuglé par ta propre lumière,
Dans le torride azur, sous les grands cieux cintrés,
Ne sachant rien, sinon que ta force est plénière
Et que ton feu travaille aux mystères sacrés.
Car aimer, c’est agir et s’exalter sans trêve ;
Ô toi, dont la douceur baigne mon coeur altier,
À quoi bon soupeser l’or pur de notre rêve ?
Je t’aime tout entière, avec mon être entier.