Que je repose en toi, mon beau logis d’amour,
Dans la nuit de ton cœur sur mon être scellée.
Tu seras mon tombeau. Oubliant les détours,
Ombre, je vais descendre, en ton ombre effacée.
Tu seras mon tombeau. Enfin je vais dormir,
Prise dans le linceul que me fera ton âme,
Goûtant, morte sacrée, au sein du souvenir,
L’amour intérieur que ma vie réclame.
Grave, mon cœur descend en ton cœur qui m’enserre,
Me voile, me chérit, me recueille à jamais,
Et, bleu soleil dont le baiser perce la terre,
Ton œil étincelant luit sur mes yeux fermés.