Que de ses blonds anneaux ton beau front se dégage ;
Au ciel, jeune Mary, lève tes grands yeux bleus !
Vois-tu sur l’horizon monter ce blanc nuage,
Dont le soleil naissant teint les flancs onduleux ?
Celui-là dans son sein n’enferme point d’orage :
Riant comme ta vie, et pur comme tes vœux,
Il revêt les couleurs qui parent ton jeune âge,
Les roses de ta joue et l’or de tes cheveux.
Un souffle matinal le berce dans l’espace ;
Mais l’heure fuit, hélas ! Et sans laisser de trace
Il va s’évanouir dans un air attiédi !
Oh ! Puisse ta jeunesse, innocente et paisible,
Ne livrer, comme lui, dans sa fuite insensible ;
Qu’un azur plus serein aux ardeurs du midi !