Sonnet.
Octobre est doux.—L’hiver pèlerin s’achemine
Au ciel où la dernière hirondelle s’étonne.
Rêvons... le feu s’allume et la bise chantonne.
Rêvons... le feu s’endort sous sa cendre d’hermine.
L’abat-jour transparent de rose s’illumine.
La vitre est noire sous l’averse monotone.
Oh ! le doux « remember » en la chambre d’automne,
Où des trumeaux défunts l’âme se dissémine.
La ville est loin. Plus rien qu’un bruit sourd de voitures
Qui meurt, mélancolique, aux plis lourds des tentures...
Formons des rêves fins sur des miniatures.
Vers de mauves lointains d’une douceur fanée
Mon âme s’est perdue ; et l’Heure enrubannée
Sonne cent ans à la pendule surannée...