Le disque glorieux tombant dans les flots roux
Éclabousse d’éclairs le mur de la falaise ;
Il semble que dans l’air apaisé tout se taise,
Et que la mer farouche endorme son courroux.
La vague, avec un son mélancolique et doux,
Se gonfle en frissonnant sous le vent qui la baise,
Et scintille aux derniers reflets de la fournaise
Qui fait l’aurore ailleurs en s’éteignant pour nous.
Et l’oiseau du soleil, l’alouette sonore,
Au devant du zénith s’élance et monte encore
Pour voir plus longtemps l’astre et lui chanter l’adieu ;
Et quand on ne voit plus l’oiseau, sa note vibre
Tout en haut, dans le ciel, et va toucher la fibre
Qui part de notre cœur et qui répond à Dieu.