Stéphane Mallarmé

Au seul souci de voyager

Au seul souci de voyager
Outre une Inde splendide et trouble
—Ce salut soit le messager
Du temps, cap que ta poupe double
 
Comme sur quelque vergue bas
Plongeante avec la caravelle
Ecumait toujours en ébats
Un oiseau d’annonce nouvelle
 
Qui criait monotonement
Sans que la barre ne varie
Un inutile gisement
Nuit, désespoir et pierrerie
 
Par son chant reflété jusqu’au
Sourire du pâle Vasco.

Poésies (1899)

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