Tu veux faire une fugue,
courir devant le monde,
traverser ton époque,
et restes là,
posé sur le bout de ton nez,
largue tes amarres.
Tu marches à l’envers
sur les pas de ta chance,
t’échappes en restant immobile
pendu au paradis de tes souvenirs,
guettant un rayon de soleil
rescapé de ta vie assassine,
largue tes amarres
avant qu’il ne soit trop tard.
Tu plains ta vie face au vent
cherchant un souffle de tendresse
rester enfermé dans l’archipel de tes rêves ;
ouvre une porte et te réfugie dans le monde de l’oubli
pour ne pas sombrer dans la folie.
Tu es en retard,
largue tes amarres,
fui, fui.