Le canal endort ses flots,
Ses échos,
Et le zéphyr nous verse
Des parfums purs et doux.
Le flot nous berce,
Endormons-nous !
Les voix emplissent les airs
De concerts,
Et le vent les disperse
Avec nos baisers fous.
Le flot nous berce,
Endormons-nous !
En vain ton époux caduc,
Comte ou duc,
Se jette à la traverse
De nos gais rendez-vous.
Le flot nous berce,
Endormons-nous !
Ah ! que les cieux étoilés
Soient voilés,
Tandis que je renverse
Ton front sur mes genoux !
Le flot nous berce,
Endormons-nous !
Qu’importe si, dans la nuit
Qui s’enfuit,
L’orage bouleverse
Les éléments jaloux !
Le flot nous berce,
Endormons-nous !