Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy

Yves Bonnefoy, né à Tours le 24 juin 1923 et mort à Paris le 1er juillet 2016, est un poète, critique d’art et traducteur français. Il est considéré comme un poète majeur de la seconde moitié du XXe  et du début du  XXIe siècles.

Yves Bonnefoy, né à Tours le 24 juin 1923 et mort à Paris le 1er juillet 2016, est un poète, critique d’art et traducteur français. Il est considéré comme un poète majeur de la seconde moitié du XXe  et du début du  XXIe siècles.

Biographie

Jeunesse

Les parents d’Yves Jean Bonnefoy, Élie Bonnefoy et Hélène Maury, originaires du Lot et de l’Aveyron, étaient venus après leur mariage s’installer à Tours, l’un comme ouvrier monteur aux ateliers des chemins de fer, l’autre comme institutrice. Un premier enfant était né en 1914, Suzanne. La famille habita rue Galpin-Thiou une maison détruite par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, puis s’installa rue Lobin, deux ans avant la mort d’Élie Bonnefoy en 1936. L’été avaient lieu chaque année les voyages, évoqués dans L’Arrière-Pays, chez les grands-parents à Toirac, dans le Lot, où s’était retiré Auguste Maury, le grand-père instituteur. C’est dans cet essai qu’Yves Bonnefoy a aussi évoqué la première irruption du sentiment d’exil et du néant qui brisa l’état initial de plénitude de l’adolescence :

« Je me souviens : quand on allait chercher le lait à la ferme et qu’il brillait en bougeant sur le chemin du retour, sous les étoiles. Il y avait un moment difficile, à un certain tournant, où l’on enfonçait dans le noir de murs trop serrés et de l’herbe. Puis on passait à vingt mètres de la maison neuve éclairée. C’est à une fenêtre de cette maison que j’ai vu une fois, se découpant sur le fond d’une paroi nue, la silhouette obscure d’un homme. Il était de dos, un peu incliné, il semblait parler. Et ce fut pour moi l’Étranger. »

—Un rêve fait à Mantoue (1967)

Yves Bonnefoy a passé les baccalauréats de mathématiques et de philosophie au lycée Descartes de Tours, où il fit la lecture, déterminante, de la Petite Anthologie du surréalisme de Georges Hugnet, prêtée par le professeur de philosophie. Il a fait des études de mathématiques, d’histoire des sciences et de philosophie dans les classes préparatoires du lycée Descartes, puis à l’université de Poitiers, et à la Sorbonne, lorsqu’il décida en 1943 de s’installer à Paris et de se consacrer à la poésie.

Avec les surréalistes

De 1945 à 1947, il fut proche des surréalistes et lié, parmi eux, avec Édouard Jaguer, Jaroslav Serpan, Yves Battistini, Jean Brun. Puis avec les poètes Gilbert Lely, Christian Dotremont et le peintre Raoul Ubac. Il créa en 1946 une revue, La Révolution la Nuit, dans laquelle il publia un fragment de son long poème encore surréaliste, Le Cœur-espace.

En 1947, Yves Bonnefoy refuse de signer le manifeste surréaliste Rupture inaugurale, prenant ainsi ses distances avec le mouvement. Le poète reproche à l’image surréaliste de faire advenir une “ mauvaise présence ” en substituant à la réalité une surréalité.

De 1949 à 1953, voyages d’études, grâce à des bourses : en Italie, aux Pays-Bas, en Angleterre. Son diplôme d’études supérieures (aujourd’hui détruit), sous la direction de Jean Wahl, porta sur Baudelaire et Kierkegaard ; puis, il fut pendant trois années attaché de recherches au CNRS pour une étude de la méthodologie critique aux États-Unis.

Le tournant poétique

Du Mouvement et de l’immobilité de Douve (1953)

Yves Bonnefoy publie en 1953, au Mercure de France qui restera son éditeur, son premier recueil de poèmes Du mouvement et de l’immobilité de Douve.

Ce recueil est une célébration du ressaisissement de la finitude, de l’épreuve de la mort par la parole : Que le froid par ma mort se lève et prenne un sens.C’est aussi pour le poète un moyen de consommer sa rupture avec le surréalisme d’André Breton, qui faisait de la notion d’image une des pierres de touche de sa poétique : La mer intérieure éclairée d’aigles tournants,                                                                                                                                                                                     Ceci est une image                                                                                                                                                                                                                         Je te détiens froide à une profondeur où les images ne prennent plus.En 1955, il conçoit avec le réalistaue Roger Livet un film en 35 mm de 17 min, Royaumes de ce monde, sur le sens de l’Annonciation en peinture, qui reçut le Grand prix des premières Journées Internationales du court-métrage, fondées à Tours.

1953-1975

Les trois volumes de poèmes des années suivantes, Hier régnant désert (1958), Pierre écrite (1965), Dans le leurre du seuil (1975), ont été rassemblés, avec Du mouvement et de l’immobilité de Douve, dans un livre intitulé Poèmes en 1978. Puis ce seront Ce qui fut sans lumière en 1987, Début et fin de la neige en 1991, La Vie errante en 1993, Les Planches courbes en 2001 (inscrit au programme du baccalauréat littéraire en 2006 et 2007), La Longue Chaîne de l’ancre en 2008, Raturer outre en 2010.

Après L’Arrière-pays, de 1972, qui est un récit autobiographique dont le fil directeur est la tension entre la séduction exercée par le désir d’un ailleurs, suggéré par les œuvres de la peinture et le retour à l’ici et à la finitude, Yves Bonnefoy écrira aussi des poèmes en prose, avec Rue Traversière (1977), qui inaugure les rassemblements ultérieurs de Récits en rêve.

Il définira la poésie comme étant une « articulation entre une existence et une parole ». Toute œuvre poétique est le fruit d’une existence. Il y a continuité entre l’être du poète, de la poétesse, et sa poésie. La parole se distingue du langage, qui est un système ; elle est une présence, par laquelle se manifeste cette existence. La parole a un caractère vivant, car elle est indissociable de l’être qui la prononce.

Les travaux critiques

Les travaux historiques et critiques commencèrent à partir de 1954, avec une monographie consacrée aux Peintures murales de la France gothique. Ils se développèrent beaucoup par la suite et portent principalement sur l’histoire de la peinture, la relation des arts à la poésie, l’histoire de la poésie et son interprétation, la philosophie de l’œuvre et de l’acte poétiques.

Ils vont de pair avec une activité de traducteur de Shakespeare (une quinzaine d’ouvrages), de William Butler Yeats (Quarante-cinq poèmes de Yeats, 1989), de Pétrarque et de Leopardi, ainsi que du poète grec Georges Séféris à qui l’a lié une longue amitié ; il a conduit une réflexion sur l’acte du traducteur, réflexion engagée dans les préfaces qu’il a données à ses traductions de Shakespeare (Théâtre et poésie. Shakespeare et Yeats, 1998 ; La Communauté des traducteurs, 2000.)

Pour ces traductions, la question première est de se rapprocher de la personne de l’auteur. Bonnefoy parle à leur sujet d’empathie, d’admiration, d’affection, d’amour même. À partir de cette intimité avec l’auteur, le traducteur peut recréer, de par son propre mouvement, le texte de l’auteur en toute fidélité. Pour traduire Yeats il précise que son attention « est allée à un texte, bien sûr, mais plus encore à une personne. » Et ce mouvement se diffuse aux relations de l’auteur : lorsque Yeats, pour parler de l’Absolu, s’appuie sur son amie, alors le traducteur doit aussi retrouver cette amie. Pour Shakespeare, Bonnefoy pense qu’il s’est en quelque sorte incarné dans chacun des personnages de ses pièces ; pour traduire, il faut donc entendre Shakespeare derrière chacun des rôles.

Les mots portent la substance poétique. Ils incarnent la présence de Shakespeare ou de Yeats. Pour le traducteur Bonnefoy, il faut se placer « au plus près du débat qu’ont eu les mots dans le texte avec les données d’une vie et les chiffres d’un rêve ». Soit par exemple le mot anglais labour, dans le poème de Yeats Among School Children, mot que l’on traduit habituellement en français par le mot travail. Mais dans le poème il est associé avec des images de danse ou de floraison, ce qui va mal avec son acceptation française. Aussi, à partir des notes que Yeats a laissées sur ce poème, à partir de sa propre expérience d’écrivain et de vie, Bonnefoy a préféré traduire ce mot par enfantement.

À partir de 1960, Yves Bonnefoy a été régulièrement l’invité, pour des périodes d’enseignement, d’universités françaises ou étrangères, en Suisse et aux États-Unis. Il a été professeur associé au centre universitaire de Vincennes (1969-1970), à l’université de Nice (1973-1976), et à l’université d’Aix-en-Provence (1979-1981), professeur invité à l’université de Genève (1970-1971 et 1971-1972). Devenu professeur au Collège de France, il continua à donner des conférences dans de nombreux pays.

L’ensemble de ses résumés de cours au Collège de France a été publié aux éditions du Seuil en 1999 : Lieux et destins de l’image : un cours de poétique au Collège de France (1981-1993). De 1993 à 2004, il a réuni à la Fondation Hugot du Collège de France une série de onze colloques fermés sur La Conscience de soi de la poésie. Seuls trois volumes d’actes de ces colloques ont été publiés : Jouve, poète, romancier, critique (1995), Poésie et rhétorique (1997), Poésie, mémoire et oubli (2005) ainsi qu’une anthologie : La Conscience de soi de la poésie, anthologie des colloques de la Fondation Hugot (2008).

Les liens avec les autres arts

Depuis les premiers volumes réalisés en collaboration avec des artistes et édités par Maeght– Pierre écrite avec Raoul Ubac en 1958 et Anti-Platon avec Joan Miró en 1962 -, Yves Bonnefoy a régulièrement publié des livres de cette nature, dans lesquels un dialogue s’engage entre les mots du poème et l’œuvre graphique qui l’accompagne, avec notamment Pierre Alechinsky, Nasser Assar, Eduardo Chillida, Claude Garache, Jacques Hartmann, Alexandre Hollan, George Nama, Farhad Ostovani, Antoni Tàpies, Gérard Titus-Carmel, Bram Van Velde, Zao Wou-Ki.

Yves Bonnefoy a été rédacteur de la revue L’Éphémère pendant sa durée d’existence (1966-1972) avec André du Bouchet, Louis-René des Forêts, Gaëtan Picon. Michel Leiris, Pascal Quignard et Paul Celan rejoignirent en 1968 le comité de rédaction, au moment du départ de Gaëtan Picon.

Il a dirigé, chez Flammarion, la collection Idées et Recherches, référence en histoire des idées, en histoire de l’art et des systèmes iconologiques, dont le catalogue d’une quarantaine de titres en l’espace d’un peu moins de trente ans témoigne de son engagement en faveur du dialogue des savoirs : on y trouve des livres d’André Chastel, qu’il avait rencontré au début des années cinquante et sous la direction duquel il commença alors à travailler, Henri-Charles Puech, Marcel Detienne, Alexandre Leupin, Oleg Grabar, Rolf Stein, Louis Grodecki, Jurgis Baltrusaitis, Erwin Panofsky, Marc Fumaroli, Hubert Damisch, Georges Didi-Huberman, André Green, Oskar Bätschmann, André Berne-Joffroy, Jean Seznec, Pierre Schneider ou Daniel Arasse.

Il fut, chez le même éditeur, le maître d’œuvre du Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique.

En 2007, le compositeur Thierry Machuel a utilisé une partie des textes du recueil Les Planches Courbes pour son oratorio intitulé L’Encore Aveugle, créé avec un chœur de lycéens musiciens issus de plusieurs lycées de la région Champagne-Ardenne.

Prix, décorations et distinctions

Prix

France :

1971 : Prix des critiques

1981 : Grand prix de poésie de l’Académie française, pour l’ensemble de son œuvre

1987 : Grand prix de littérature de la SGDL, pour l’ensemble de son œuvre

1987 : Prix Goncourt de la poésie, pour l’ensemble de son œuvre

1995 : Prix mondial Cino del Duca

2006 : Prix de l’Ardua (prix de l’association universitaire d’Aquitaine, remis à Bordeaux)

2011 : Prix Roger-Kowalski/Grand Prix de Poésie de la Ville de Lyon, pour L’Heure présente, publié au Mercure de France

2013 : Prix de la BnFAutres pays :

1978 : Prix Montaigne de la Fondation Frédéric von Schiller (Hambourg)

1995 : Prix Balzan (remis alternativement à Berne et Rome), pour ses travaux comme historien de l’art et critique d’art (études appliquées à l’art européen du Moyen Âge à nos jours)

2005 : Prix international Pier Paolo Pasolini (remis à Rome le premier novembre)

2006 : Prix européen de poésie (remis à Trévise en novembre)

2007 : Prix Franz Kafka, pour l’ensemble de son œuvre

2010 : Prix Alassio international (remis à Turin le 15 mai)

2010 : Prix Mario Luzi (remis à Turin le 11 juin)

2011 : Grand Prix de poésie Pierrette-Micheloud (Lausanne), pour l’ensemble de son œuvre

2013 : Prix de littérature en langues romanes de la Foire internationale du livre de Guadalajara (Mexique), pour l’ensemble de son œuvre

2015 : Premio Internazionale Nonino

Décorations

1984  commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres ( France), nommé par le ministre Jack Lang.

Distinctions

docteur honoris causa de très nombreuses universités à travers le monde, parmi lesquelles l’université de Neuchâtel, l’American College à Paris, l’université de Chicago, Trinity College de Dublin, les universités d’Édimbourg, de Rome, d’Oxford et de Sienne.

Famille

Il épouse l’Américaine Lucy—ou Lucille—Vines en 1968, de qui il a une fille, Mathilde, en 1972.

Œuvres

Poésie, récits

Essais

Éditions en langues étrangères

L’œuvre d’Yves Bonnefoy est traduite dans plus de trente-deux langues, en particulier en anglais, en allemand et en italien ; dans cette dernière langue, toute l’œuvre poétique d’Yves Bonnefoy est rassemblée en un volume de la collection « I Meridiani » ; il est le premier auteur français à y entrer de son vivant.

Correspondance

Correspondance I, édition établie par Odile Bombarde et Patrick Labarthe, Paris, Les Belles Lettres, 2018.

Traductions

La Quête du Graal, avec Albert Béguin, Le Club du livre, 1958 ; rééd. Seuil, 1982
W. B. Yeats, Quarante-cinq poèmes suivi de La Résurrection, Hermann, 1989, Poésie/Gallimard, 1993
Keats et Leopardi, Mercure de France, 2000
« Dix-neuf sonnets de Pétrarque nouvellement traduits par Yves Bonnefoy », Conférence no 20, printemps 2005 ; XIX sonnets de Pétrarque, avec huit gravures de Gérard de Palézieux, Meaux, éditions de la revue Conférence, 2005.
William Shakespeare :
Henri IV, Jules César, Hamlet, Le Conte d’hiver, Vénus et Adonis, Le Viol de Lucrèce, Club français du livre, 1957-1960
Jules César, Mercure de France, 1960
Hamlet, suivi d’« Une idée de la traduction », Mercure de France, 1962
Le Roi Lear, Mercure de France, 1965 ; nouvelle édition précédée de « Comment traduire Shakespeare ? », 1991
Roméo et Juliette, Mercure de France, 1968
Hamlet, Le Roi Lear, précédée de « Readiness, ripeness : Hamlet, Lear », Folio, Gallimard, 1978
Henri IV, Théâtre de Carouge, Genève, 1981
Macbeth, Mercure de France, 1983
Roméo et Juliette, Macbeth, précédé de « L’Inquiétude de Shakespeare », Folio, Gallimard, 1985
Les Poèmes (« Vénus et Adonis », « Le Viol de Lucrèce », « Phénix et Colombes »), précédé de « Traduire en vers ou en prose », Mercure de France, 1993
XXIV Sonnets de Shakespeare, précédé de « Traduire les sonnets de Shakespeare », illustré par Zao Wou-Ki, Les Bibliophiles de France, 1994 ; Thierry Bouchard et Yves Prié, 1996
Le Conte d’hiver, précédé d’« Art et Nature : l’arrière-plan du Conte d’hiver », Mercure de France, 1994 ; Folio, Gallimard, 1996
Jules César, précédé de « Brutus, ou le rendez-vous à Philippes », Mercure de France ; Folio Gallimard, 1995
La Tempête, précédé d’« Une journée dans la vie de Prospéro », Folio, Gallimard, 1997
Antoine et Cléopâtre, précédé de « La noblesse de Cléopâtre », Gallimard, Folio-Théâtre, 1999
Othello, précédé de « La tête penchée de Desdémone », Gallimard, Folio-Théâtre, 2001
Comme il vous plaira, précédé de « La décision de Shakespeare », LGF, Le Livre de Poche, coll. Classiques, 2003
Les Sonnets, précédés de Vénus et Adonis et du Viol de Lucrèce, Poésie/Gallimard, 2007.
Pétrarque, Je vois sans yeux et sans bouche je crie. Vingt-quatre sonnets traduits par Yves Bonnefoy, Galilée, 2012.

Bibliographie

Jean-Pierre Richard, « Yves Bonnefoy entre le nombre et la nuit », Onze études sur la poésie moderne, Seuil, 1964
John E. Jackson, Yves Bonnefoy, Seghers, coll. Poètes d’aujourd’hui, 1976
Claude Esteban, « L’immédiat et l’inaccessible », Critique, no 365 (oct. 1977), repris dans L’Immédiat et l’Inaccessible, Galilée, 1978
Jean Starobinski, « Yves Bonnefoy : la poésie entre deux mondes », Critique, no 350, 1979, repris en préface à Poèmes, Poésie/Gallimard, 1982
Jérôme Thélot, Poétique d’Yves Bonnefoy, Droz, 1983
John T. Naughton, The Poetics of Yves Bonnefoy, Chicago/Londres, University of Chicago Press, 1984
Richard Vernier, Yves Bonnefoy ou les mots comme le ciel, Tubingen/Paris, G. Narr, /J.-M. Place, 1985
Gérard Gasarian, Yves Bonnefoy, la poésie, la présence, Champ Vallon, coll. Champ poétique, 1986
Claude Esteban, « L’Écho d’une demeure », Critique de la raison poétique, Flammarion, 1987
Michèle Finck, Yves Bonnefoy, le simple et le sens, José Corti, 1989
John E. Jackson, À la souche obscure des rêves. La dialectique de l’écriture chez Yves Bonnefoy, Mercure de France, 1993
Yves Leclair, « Lectures en rêve », Bonnes compagnies, éd. Le Temps qu’il fait, 1998
Daniel Acke, Yves Bonnefoy, essayiste : modernité et présence, Amsterdam, Rodopi, 1999
Patrick Née, Poétique du lieu dans l’œuvre d’Yves Bonnefoy ou Moïse sauvé, PUF, 1999
Claude Esteban, « Un paysage de pierres », Europe, no 890-891 (juin-juillet 2003), repris dans Ce qui retourne au silence, Farrago/Léo Scheer, 2004
Patrick Née, Rhétorique profonde d’Yves Bonnefoy, Hermann, 2004
Patrick Née, Yves Bonnefoy, ministère des Affaires étrangères, Association pour la diffusion de la pensée française (ADPF), 2005
Arnaud Buchs, Yves Bonnefoy à l’horizon du surréalisme, Galilée, 2005
Dominique Combe, “ Les Planches courbes ” d’Yves Bonnefoy, Gallimard, coll. Foliothèque, 2005
Patrick Née, Yves Bonnefoy penseur de l’image, ou les Travaux de Zeuxis, Gallimard, 2006
Patrick Née, Pensées sur la scène primitive. Yves Bonnefoy, lecteur de Jarry et de Lely, Éditions Hermann, 2009
Yvon Inizan, La Demande et le don. L’attestation poétique chez Yves Bonnefoy et Paul Ricœur, Presses universitaires de Rennes (PUR), coll. Æsthetica, 2013
François Lallier, Yves Bonnefoy (La voix antérieure III), La Lettre volée, coll. Essais, Bruxelles, 2015

Catalogues d’exposition

Yves Bonnefoy, Livres et documents, Bibliothèque nationale/Mercure de France, 1992
Écrits sur l’art et livres avec des artistes (exposition du château de Tours), ABM/Flammarion, 1993
Yves Bonnefoy : la poésie et les arts plastiques (exposition de Vevey), Vevey, Arts et Lettres, 1996
Yves Bonnefoy. Assentiments et partages (exposition du musée des Beaux-Arts de Tours), catalogue rédigé par J.-P. Avice, O. Bombarde, D. Lançon, P. Née, Bordeaux, William Blake & Co., 2005
Yves Bonnefoy. Poésie et peinture (1993-2005) (exposition du Château de Tours), Bordeaux, William Blake & Co, 2005
Yves Bonnefoy. École de Lorient (Patrick Le Corf – Guy Le Meaux – Yves Noblet) Peintures : Paysage, cartes et ports de mer– Galerie Bruno Mory, Besanceuil, 2007

Volumes collectifs

Yves Bonnefoy, L’Arc (Aix-en-Provence), A. Paire éd., no 66, 1976
Yves Bonnefoy, numéro spécial de la revue Sud (Marseille), D. Leuwers éd., 1985
Yves Bonnefoy : poésie, art et pensée, Y.-A. Favre éd., Didier– Érudition, 1986
Yves Bonnefoy, poésie, peinture, musique, M. Finck éd., Presses de l’Université de Strasbourg, 1995
Yves Bonnefoy, J. Ravaud éd., Cognac, Le Temps qu’il fait, 1998
Yves Bonnefoy, numéro spécial de la revue Nu(e) (Nice), B. Bonhomme éd., 2000
Avec Yves Bonnefoy. De la poésie, F. Lallier éd., Presses universitaires de Vincennes, 2001
Yves Bonnefoy et le xixe siècle : vocations et filiations, D. Lançon éd., Tours, Presses de l’Université de Tours, 2001
Yves Bonnefoy, cahier spécial de la revue Europe, Fabio Scotto éd., (no 890-891), juin-juillet 2003
Yves Bonnefoy et l’Europe du XXe siècle, M. Finck, D. Lançon et M. Staiber éd., Strasbourg, Presses de l’Université de Strasbourg, 2003
Yves Bonnefoy et le livre, numéro spécial de la revue Le Bateau Fantôme no 4, 2004
Yves Bonnefoy, numéro spécial de la Revue de Belles-Lettres (Genève), A. Buchs éd., 2005, no 3-4
Yves Bonnefoy. Lumière et nuit des images, M. Gagnebin éd., Seyssel, Champ Vallon, 2005
Lire Les Planches courbes d’Yves Bonnefoy, P. Brunel et C. Andriot-Saillant éd., Vuibert, 2006
Yves Bonnefoy. Poésie, recherche et savoirs, Daniel Lançon et Patrick Née (dir.), actes du colloque de Cerisy (août 2006), Hermann, 2007
Poétique et ontologie, Bordeaux, Ardua/William Blake & Co, 2007
Yves Bonnefoy. Traduction et critique poétique, numéro spécial de la revue Littérature, P. Née éd., no 150, juin 2008
Cahier Bonnefoy Odile Bombarde et Jean-Paul Avice (dir.), Coll. Cahiers de L’Herne, L’Herne, 2010. Cahier de L’Herne qui contient de nombreux inédits, témoignages et études sur son œuvre (contribution d’écrivains, universitaires, et amis dont Jean Starobinski, Marc Fumaroli, Jean-Pierre Richard, Charles Rosen, Stéphane Barsacq, Jacqueline Risset, etc). Sommaire du CahierPoésie, arts, pensée : Carte blanche donnée à Yves Bonnefoy, textes rassemblés par Yves Bonnefoy et Patrick Née, Éditions Hermann, 2010
Yves Bonnefoy. Écrits récents (2000-2009), actes du colloque de Zurich (octobre 2009), Patrick Labarthe, Odile Bombarde et Jean-Paul Avice (dir.), Genève, Slatkine, 2011
Yves Bonnefoy. Poésie et dialogue, Michèle Finck et Patrick Werly (dir.), Presses Universitaires de Strasbourg, coll. « Configurations littéraires », 2013.
Yves Bonnefoy, Michèle Finck (dir.), Europe, n° 1068, mars 2018, avec des textes de Michèle Finck, Philippe Jaccottet, François Lallier, Jean-Michel Maulpoix, Yves Leclair, Jean-Marc Sourdillon, Pierre Dhainaut, Yves Bonnefoy, Jérôme Thélot, Pierre Brunel, Béatrice Bonhomme, Dominique Combe, Tatiana Victoroff, Sophie Guermès, Patrick Werly, Patrick Née, Patrick Labarthe, Alain Madeleine-Perdrillat, Daniel Lançon, Michela Landi, Pierre Huguet, Stéphane Michaud, Jean-Pierre Lemaire, Odile Bombarde, Gérard Titus-Carmel, Jean-Yves Masson, Michel Deguy.

Documentation

Il existe un « Fonds Yves Bonnefoy » à la bibliothèque municipale de Tours, qui s’enrichit régulièrement de ses livres et des travaux critiques sur son œuvre.
Daniel Lançon, professeur à l’université de Grenoble, et auteur de L’Inscription et la Réception critique de l’œuvre d’Yves Bonnefoy (thèse de doctorat dactylographiée, université Paris-VII, 1996, 4 vol.), poursuit la recension exhaustive de ses publications.

Les références

Wikipedia – https ://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Bonnefoy

plus comme nuit mais eau lumière terre cette feu sans autre toi elle encore tout mort ciel ses été moi quand ton jour même aux notre sous rêve mains voix rien ombre monde temps ils sont toute pierres être aube pierre était yeux ici puis visage tes ai soir étoile vers bruit vent mots main arbres leur cri tant vois joie pays deux parmi dont bas flamme loin déjà non corps barque va lieu avec bien arbre vie fait silence peut avant sang suis ma enfant toujours porte entre sens lui soit dieu regarde haut parole froid ii cœur clair contre bouche rouge mon bois fleuve instant ont prend ainsi peu sommeil parfois noire dit leurs près maison morts avait soleil rive simple oiseau herbe chemins presque ombres couleur seul cet sais vrai douve écume mourir branches désert seuil vient paix autres morte étant fer noir pourtant aussi jamais maintenant devant chaque lèvres choses venu oui soudain dessus fruits fut proche image mes miroir chemin lampe âme nue i quelques sol eaux étoiles épaule sait pure iii grise neige quelle immobile fin parle fumée heure celui enfin obscure port mer chant beauté prends chambre éternel sable désir grand bouge branche feuillage quel robe vivre forme iv absence herbes car salle lit signe rives homme passe fois travers matière fleurs semble dirait brûle longtemps sera sommes espoir bras écoute amour présence vais criant seule cendre angoisse eux veux achève veut reste fruit feuilles tous peine obscur tête déchire éclair reflet éternité v sombre regard foudre table souffle nu tard proue mondes nom images dire vide route mêmes dis demeure orage pluie brille ange très toutes fond faire terrestre penche pris rêves entends bêtes souvenir consens musique naître mémoire pourquoi aimer vitre soi espace flanc ceux signes défait mal jardin mur chaleur femme gestes sinon chose mot après coup éloigne puisque lampes douleur retour sein feuillages donc confiance lumières vont dernière avons étoffe face feux étaient rivage nuque rapide prendre perche nul encor 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vaincre faisait silencieux courant toucher lueur crue chambres dormeur avance font détache marche arrête années doute sauf retient sors appel voile joies étendue anneau soif vieillit hauts demandes morne accru souriante étrave ailleurs dormir anciens idée attente debout savais transparence sauras dominait aimas double détruit lueurs pur obscures avions coeur cesse repos seconde nouvelle sois absente ailes faîte partout porté cerf proches faim enflamme saisir divise fade délivre ouvrent funèbre dents lourdes illuminé pressent arche frappe attarde reprend jeu pied avais parlent dure hésite telle sonne courbé dévie emporte aimé étés aucune aurions crier ébauche château vibre oublie réel vert journée vraie immobilité formes éclaire cherchant suffisance creuse filet glaive mêler faisant peinte belle passage portes toit viii approche ix brusque vos ferme écrit vaincu passé infinie nuées blanche gonflement sache bientôt perdue braises doucement tiens nœuds parler cachée apaise yves arracher noirci cherché retombe visages écoutes paroi attend chargé cru voir puits brûlait forces enveloppe cessé couvre besoin sachant promesse lourde écho larmes clairs songe venait carrefour semblent reflète mêlée point gravats brûler rumeurs amont quelles brisée inutile franchir début chacun puissance air tenait ruines pouvoir illuminée murs mêle brûlée êtres calme ruisselle brise brillante montagnes fleuves tables disperse église cendres porter amandiers vécu long rayons dès saveur nus certitude sèches étions inconnu appelle poésie sourit serrés ampoule étable cours derrière parce autrefois détourne présent limite mère bêche accepte toutefois mystérieuse éclairée liane déserts arrache appels louche torrent volet manteau transfigurée verte pures couronne imagine rassure jambe lentement voûté impossible plis plâtre lierre inachevable accroît inachevé universel rougeoiement éveil mûri désirs rose lutte veiller froides profonds extrême vainement labour ironie errante découvrant fallait prix 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