Amours des bas-reliefs, ô Nymphes et Bacchantes,
Qui, sur l’Ida nocturne, au bruit d’un tambourin,
Les fronts échevelés en tresses provocantes,
Dansiez en agitant vos crotales d’airain !
Vous, plus belles déjà que ces filles du Pinde,
Bayadères d’ébène aux bras purs et nerveux,
Qui bondissez sans bruit sur les tapis de l’Inde !
Avec des sequins d’or passés dans vos cheveux !
Elssler ! Taglioni ! Carlotta ! sœurs divines
Aux corselets de guêpe, aux regards de houri,
Qui fouliez, en quittant le gazon des collines,
Le splendide outremer des ciels de Cicéri !
Ô reines du ballet, toutes les trois si belles !
Qu’un Homère ébloui fera nymphes un jour,
Ce n’est plus vous la Danse, allons, coupez vos ailes !
Éteignez vos regards, ce n’est plus vous l’Amour !