Robert Desnos

Rrose sélavy

Dans un temple en stuc de pomme le pasteur dis-tillait le suc des psaumes.
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Rrose
Sélavy demande si les
Fleurs du
Mal ont modulé les mœurs du phalle : qu’en pense
Omphale ?
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Voyageurs, portez des plumes de paon aux filles de
Pampelune.
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La solution d’un sage est-elle la pollution d’un page ?
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Je vous aime, ô beaux hommes vêtus d’opossum.
 
Question aux astronomes :
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Rrose
Sélavy inscrira-t-elle longtemps au cadran des astres le cadastre des ans ?
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O mon crâne, étoile de nacre qui s’étiole.
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Au pays de
Rrose
Sélavy on aime les fous et les loups sans foi ni loi
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Suivrez-vous
Rrose
Sélavy au pays des nombres décimaux où il n’y a décombres ni maux ?
 
zo.
Rrose
Sélavy se demande si la mort des saisons fait tomber un sort sur les maisons.
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Fassez-moi mon arc berbère, dit le monarque– barbare.
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Les planètes tonnantes dans le del enrayent les cailles amoureuses des plantes étonnantes aux feuilles d’écaillé cultivées par
Rrose
Sélavy.
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Rrose
Sélavy connaît bien le marchand du seL
Êpitaphe :
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Ne tourmentez plus
Rrose
Sélavy, car mon génie est énigme.
Caron ne le déchiflre pas.
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Perdue sur la mer sans fin,
Rrose
Sélavy mangera-t-elie du fer après avoir mangé ses mains ?
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Aragon recueille in extremis l’âme d’Aramis sur un lit d’estragon.
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André
Breton ne s’habille pas en mage pour combattre l’image de l’hydre du tonnerre qui brame sur un mode amer.
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Francis
Picabia l’ami des castors
Fut trop franc d’être un jour picador
A
Cassis en ses habits d’or.
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Rrose
Sélavy voudrait bien savoir si l’amour, cetie colle à mouches, rend plus dures les molles couches.
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Pourquoi votre incarnat est-il devenu si terne, petite fille, dans cet internat où votre œil se cerna ?
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Au virage de la course au rivage, voici le secours de
Rrose
Sélavy.
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Rrose
Sélavy peut revêtir la bure du bagne, elle a une monture qui franchit les montagnes.
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Rrose
Sélavy décerne la palme sans l’éclat du martyre à
Lakmé bergère en
Beauce figée dans le calme plat du métal appelé beauté.
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Croyez-vous que
Rrose
Sélavy connaisse ces jeux de fous qui mettent le feu aux joues ?
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Rrose
Sélavy, c’est peut-être aussi ce jeune apache qui de la paume de sa main colle un pain à sa môme.
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Est-ce que la caresse des putains excuse la paresse des culs teints ?
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Le temps est un aigle agile dans un temple.
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Qu’arrivera-t-il si
Rrose
Sélavy, un soir de
Noël, s’en va vers le piège de la neige et du pôle ?
 
Ah ! meurs, amour !
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Quel hasard me fera découvrir entre mille l’ami plus fugitif que le lézard ?
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Un prêtre de
Savoie déclare que le déchet des calices est marqué du cachet des délices : met-il de la malice dans ce match entre le ciel et lui ?
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Voici le cratère où le
Missouri prend sa source et la cour de
Sara son mystère.
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Nomades qui partez vers le nord, ne vous arrêtez pas au port pour vendre vos pommades.
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Dans le sommeil de
Rrose
Sélavy il y a tu » nain sorti d’un puits qui vient manger son pain, la nuit.
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Si le silence est d’or,
Rrose
Sélavy abaisse ses cils et s’endort.
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Debout sur la carène, le poète cherche une rime et croyez-vous que
Rrose
Sélavy soit la reine du crime ?
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Au temps où les caravelles accostaient
La
Havane, les caravanes traversaient-elles
Laval ?
 
Question d’Orient :
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A
Sainte
Sophie, sur un siège de liège, s’assied la folie.
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Rrose
Sélavy propose que la pourriture des passions devienne la nourriture des nations.
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Quelle est donc cette marée sans cause dont l’onde amère inonde l’âme acérée de
Rrose ?
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Benjamin
Péret ne prend jamais qu’un bain par an.
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Paul Éluard : le poète élu des draps.
 
Êpitaphe pour
Apollinaire :
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Pleurez de nénies, géants et génies, au seuil du néant.
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Amoureux voyageur sur la carte du tendre, pourquoi nourrir vos nuits d’une tarte de cendre ?
 
Martyre de saint
Sébastien :
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Mieux que ses seins ses bas se tiennent.
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Rrose
Sélavy a visité l’archipel où la reine
Irène-sur-les-Flots de sa rame de frêne gouverne ses flots.
-
From
Everest mountain
I am falling dovm to your feet for ever,
Mrs.
Everling.
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André
Breton serait-il déjà condamné à la tâche de tondre en enfer des chats d’ambre et de jade ?
-
Rrose
Sélavy vous engage à ne pas prendre les verrues des seins pour les vertus des saintes.
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Rrcse
Sélavy n’est pas persuadée que la culture du moi puisse amener la moiteur du cul.
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Rrose
Sélavy s’étonne que de la contagion des reliques soit née la religion catholique.
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Possédé d’un amour sans frein, le prêtre savoyard jette aux rocs son froc pour soulager ses reins.
 
Devise de
Rrose
Sélavy :
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Plus que poli pour être honnête
Plus que poète pour être honni
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Oubliez les paraboles absurdes pour écouter de
Rrose
Sélavy les sourdes paroles.
 
Epiphanie :
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Dans la nuit fade les rêves accostent à la rade pour décharger des fèves.
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Au paradis des diamants les carats sont des amants et la spirale est en cristaL
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Les pommes de
Rome ont pour les pages la saveur de la rage qu’y imprimèrent les dents des
Mores.
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Lancez les fusées, les races à faces rusées sont usées !
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Rrose
Sélavy proclame que le miel de sa cervelle est la merveille qui aigrit le fiel du ciel.
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Aux agapes de
Rrose
Sélavy on mange du pâté de pape dans une sauce couleur d’agate.
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Apprenez que la geste célèbre de
Rrose
Sélavy est inscrite dans l’algèbre céleste.
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Habitants de
Sodome, au feu du ciel préférez le fiel de la queue.
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Tenez bien la rampe, rois et lois qui descendez à la cave sans lampe.
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Morts férus de morale, votre tribu attend-elle toujours un tribunal ?
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Rrose
Sélavy affirme que la couleur des nègres est due au tropique du cancer.
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Beaux corps sur les billards, vous serez peaux sur les corbillards !
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Du palais des morts les malaises s’en vont par toutes les portes.
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Rocambole de son cor provoque le carnage, puis carambole du haut d’un roc et s’échappe à la nage.
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De cirrhose du foie meurt la foi du désir de
Rrose.
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Amants tuberculeux, ayez des avantages phtisiques.
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Rrose
Sélavy au seuil des deux porte le deuil des dieux.
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Les orages ont pu passer sur
Rrose
Sélavy, c’est sans rage qu’elle atteint l’âge des oranges.
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Ce que
Baron aime, c’est le bâillon sur l’arme !
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Les idées de
Morise s’irisent d’un charme démodé.
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Simone dans le silence provoque le heurt des lances des démones.
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Les yeux des folles sont sans fard.
Elles naviguent dans des yoles, sur le feu, pendant des yards, pendant des yards.
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Le mépris des chansons ouvre la prison des méchants.
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Le plaisir des morts, c’est de moisir à plat.
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Aimez, gens,
Janine, la fleur d’hémérocalle est si câline.
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Sur quel pôle la banquise brise-t-elle le bateau des poètes en mille miettes ?
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Rrose
Sélavy sait bien que le démon du remords ne peut mordre le monde.
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Rrose
Sélavy nous révèle que le râle du monde est la ruse des rois mâles emportés par la ronde de la muse des mois.
 
Dictionnaire
La
Rrose :
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Latinité—
Les cinq nations latines.
La
Trinité—
L’émanation des latrines.
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Nul ne connaîtrait la magie des boules sans la bougie des mâles.
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Dans un lac d’eau minérale
Rrose
Sélavy a noyé la câline morale.
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Rrose
Sélavy glisse le cœur de
Jésus dans le jeu des
Crésus.
 
Conseil aux catholiques :
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Attendez sagement le jour de la foi où la mort vous fera jouir de la faux.
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Au fond d’une mine
Rrose
Sélavy prépare la fin du monde.
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La jolie sœur disait : «
Mon droit d’aînesse pour ton doigt,
Ernest. »
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Cravan se hâte sur la rive et sa cravate joue dans le vent.
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Dans le ton rogue de
Vaché il y avait des paroles qui se brisaient comme les vagues sur les rochers.
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Faites l’Aumône aux riches, puis sculptez dans la roche le simulacre de
Simone.
 
Question :
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Cancer mystique, chanteras-tu longtemps ton cantique au mystère ?
 
Réponse :
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Ignores-tu que ta misère se pare comme une reine de la traîne de ce mystère ?
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La mort dans les flots est-elle le dernier mot des forts ?
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L’acte des sexes est l’axe des sectes.
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Le suaire et les ténèbres du globe sont plus suaves que la gloire.
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Frontières qui serpentez sur les cimes, vous n’entourez pas les cimetières abrités par nos fronts.
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Les caresses de demain nous révéleront-elles le carmin des déesses ?
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Le parfum des déesses berce la paresse des défunts.
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La milice des déesses se préoccupe peu des délices de la messe.
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A son trapèze
Rrose
Sélavy apaise la détresse des déesses.
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Les vestales de la
Poésie vous prennent-elles pour des vessies, ô
Pétales !
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Images de l’amour, poissons, vos baisers sans poison me feront-ils baisser les yeux ?
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Dans le pays de
Rrose
Sélavy les mâles font la guerre sur la mer.
Les femelles ont la gale.
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A tout miche, pesez
Ricord.
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Mots, êtes-vous des mythes et pareils aux myrtes des morts ?
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L’argot de
Rrose
Sélavy, n’est-ce pas l’art de transformer en cigognes les cygnes ?
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Les lois de nos désirs sont des dés sans loisir.
lia
Héritiers impatients, conduisez vos ascendants à la chambre des tonnerres.
m.
Je vis où ta vis, voyou dont k visage est le charme des voyages.
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Phalange des anges, aux angélus préférez les phallus.
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Connaissez-vous la jolie faune de la folie ?—
Elle est jaune.
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Votre sang charrie-t-il des grelots au gré de vos sanglots ?
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La piété dans le dogme consiste-t-elle à prendre les dogues en pitié ?
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Le char de la chair ira-t-il loin sur ce chemin si long ?
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Qu’en pensent les cocus ?
 
Recette culinaire : plutôt que
Madeleine l’apotro-phage, femmes ! imitez la vierge cornivore.
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Corbeaux qui déchiquetez le flanc des beaux corps, quand éteindrez-vous les flambeaux ?
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Prométhée moi l’amour !
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O ris cocher des flots !
Auriç, hochet des flots au ricochet des flots.
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L’espèce des folles aime les fioles et les pièces fausses.
Définition de la poésie pour :
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Louis
Aragon :
A la margelle des âmes écoutez les gammes jouer à la marelle.
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Benjamin
Péret :
Le ventre de chair est un centre de vair.
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Tristan
Tzara :
Quel plus grand outrage à la terre qu’un ouvrage de ! v^^
I ?
Qu’en dis-tu, ver de terre ?
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Max
Emst :
La boule rouge bouge et roule.
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Max
Morise :
A figue dolente, digue affolante.
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Georges
Aurie :
La portée des muses, n’est-ce pas la mort duvetée derrière la porte des musées ?
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Philippe
Soupaidt :
Les oies et les zébus sont les rois de ce rébus.
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Roger
Vitrac :
Il ne faut pas prendre le halo de la lune à l’eau pour le chant « allô » des poètes comme la lune.
.
Georges
Limbour ;
Pour les
Normands le
Nord ment.
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Francis
Picabia :
Les chiffres de bronze ne sont-ils que des bonzes de chiffes : j’ai tué l’autre prêtre, êtes-vous prête,
Rrose
Sélavy ?
.
Marcel
Ducliamp :
Sur le chemin, il y avait un bœuf bleu près d’un banc blanc.
Expliquez-moi la raison des gants blancs, maintenant ?
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G. de
Chirico :
Vingt fois sur le métier remettez votre outrage.
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Quand donc appellerez-vous
Prétéritions,
Paul Éluard, les
Répétitions ?
O laps des sens, gage des années aux pensées sans langage.
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Fleuves ! portez au
Mont-de-Piété les miettes de pont.
Les joues des fées se brûlent aux feux de joies.
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Le mystère est l’hystérie des mortes sous les orties.
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Dans le silence des cimes,
Rrose
Sélavy regarde en riant la science qui lime.
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Nos peines sont des peignes de givre dans des cheveux ivres.
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Femmes ! faux chevaux sous vos cheveux de feu.
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Dites les transes de la confusion et non pas les contusions de la
France.
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De quelle plaine les reines de platine monteront-elles dans nos rétines ?
 
. La peur, c’est une hanche pure sous un granit ingrat.
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Les menteurs et les rhéteurs perdent leurs manches dans le vent rêche quand les regarde
Alan
Ray.
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Si vous avez des peines de cœur, amoureux, n’ayez plus peur de la
Seine.
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A cœur payant un rien vaut cible.
Plus fait violeur que doux sens.
Jeux de mots jets mous.
Aimable souvent est sable mouvant.
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