The Vale of Rest, by John Everett Millais
a b c d e f g h l m n o p r s t v Toutes
Antoine-Vincent Arnault Antoine-Vincent Arnault

Antoine Vincent Arnault, né le 1er janvier 1766 à Paris et mort le 16 septembre 1834 à Goderville est un homme politique, poète et auteur dramatique français, deux fois élu à l'Académie française. Sa vie et son œuvre Ayant entrepris des études de droit, il se passionne pour la poésie. Il compose des héroïdes, des élégies et des romances qui font parler de lui. Il devient secrétaire du cabinet de Madame en 1786. Puis il entame une carrière dramatique avec deux succès, Marius à Minturnes en 1791 et Lucrèce en 17922. Émigré en Angleterre pendant la Terreur, il revient en France en 1793. Il est alors arrêté, puis rapidement libéré. Il épouse en 1801 Jeanne-Catherine (dite Sophie) Guesnon de Bonneuil, fille de Jean-Cyrille Guesnon de Bonneuil et de Michelle Sentuary, devenant le beau-frère de Michel Regnaud de Saint-Jean d'Angély et le cousin par alliance du baron Jean de Batz. Il est le père de Lucien Arnault (1787-1863), dramaturgue et préfet. Dès avant le Consulat, Arnault se lie d'amitié avec Napoléon, qui le charge en 1797 de l'organisation administrative des îles Ioniennes, occupées par la France. Il accompagne Napoléon dans l'expédition d'Égypte, mais doit interrompre son voyage à Malte. En 1799, Napoléon le fait nommer membre de l'Institut et lui procure un poste au ministère de l'Intérieur où il est chef de la 4e division : Instruction publique, beaux-arts et sciences. Il est élu au seizième fauteuil de l'Académie française en 1803. Ayant été ministre de l'Instruction publique par intérim pendant les Cent-Jours, il est condamné à l'exil lors de la seconde Restauration et radié de l'Académie par l'ordonnance du 21 mars 1816. Il revient en France en 1819 et, en 1829, il rentre de nouveau à l'Académie française, dont il deviendra le secrétaire perpétuel en 18332. De 1831 à 1834 il est professeur de littérature et de composition française à l'École polytechnique. Il avait été fait chevalier de l'Empire le 19 mai 1809. Parmi ses tragédies, la plus appréciée de ses contemporains est Blanche et Montcassin, ou Les Vénitiens, représentée pour la première fois en 1798. Talma, lui aussi ami de Napoléon, tient le premier rôle dans la plupart de ses pièces. En 1817, son Germanicus provoque de violents affrontements entre royalistes et bonapartistes. Villemain a dit de son théâtre : « Auteur tragique de l'école de Ducis, Arnault a dans ses ouvrages mêlé aux anciennes formes un nouveau degré de terreur et quelquefois de simplicité ». Arnault s'est fait apprécier aussi pour ses Fables, dont le ton est fréquemment satirique, ce qui fera dire à Scribe, son successeur à l'Académie : « C'est Juvénal qui s'est fait fabuliste... On a reproché à Florian d'avoir dans ses bergeries mis trop de moutons ; peut-être dans les fables de M. Arnault y a-t-il trop de loups ». Arnault a été par ailleurs l'auteur d'une Vie politique et militaire de Napoléon et de chants et de cantates à la gloire de l'Empereur. Ses Souvenirs d'un sexagénaire, parus en 1833, ont été prisés par Sainte-Beuve. Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Vincent_Arnault

By the Table, by Henri Fantin-Latour
Jean Aicard Jean Aicard

Jean François Victor Aicard, né le 4 février 1848 à Toulon (Var) et mort le 13 mai 1921 à Paris, est un poète, romancier et auteur dramatique français. Biographie Jean Aicard naît le 4 février 1848 à Toulon (Var). Une plaque signale sa maison natale. Il fait ses études à Mâcon, où il fréquente Lamartine, puis au lycée de Nîmes, puis en droit à Aix-en-Provence. Venu à Paris en 1867, il y publie un premier recueil, les Jeunes Croyances, où il rend hommage à Lamartine. Le succès qu'il rencontre lui ouvre les portes des milieux parnassiens, grâce à son cousin, Pierre Elzéar. En 1869, il collabore au deuxième recueil du Parnasse contemporain. En 1870, une pièce en un acte est produite au théâtre de Marseille. Pendant la guerre, il reste à Toulon dans sa famille. Après la guerre, il assiste aux dîners des Vilains Bonshommes et participe à la création de la revue La Renaissance littéraire et artistique. En 1874, il publie Poèmes de Provence, qui font de lui le poète de cette région. En 1876, il collabore au troisième recueil du Parnasse contemporain. En 1894, il devient président de la Société des gens de lettres. Le guide Paris-Parisien, qui le considère en 1899 comme une « notoriété des lettres », note le « romantisme méridional » de son œuvre. En 1909, il entre à l'Académie française au fauteuil de François Coppée. Il est élu maire de Solliès-ville en 1920. Jean Aicard meurt le 13 mai 1921 à Paris. Jean Aicard est l'un des poètes représentés sur le tableau Coin de table (1872) de Henri Fantin-Latour. Les références Wikipedia—https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Aicard

Meeting in the countryside (Apollinaire and his friends), by Marie Laurencin
Guillaume Apollinaire Guillaume Apollinaire

Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire, est un poète et écrivain français, critique et théoricien d’art qui serait né sujet polonais de l’Empire russe, le 26 août 1880 à Rome. Il meurt à Paris le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole, mais est déclaré mort pour la France en raison de son engagement durant la guerre. Considéré comme l’un des poètes français les plus importants du début du XXe siècle, il est l’auteur de poèmes tels Zone, La Chanson du mal-aimé, Le Pont Mirabeau, ayant fait l’objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle. La part érotique de son œuvre– dont principalement trois romans (dont un perdu), de nombreux poèmes et des introductions à des auteurs licencieux– est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu’il ne soit pas l’inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de nombreuses avant-gardes artistiques de son temps, notamment du cubisme et de l’orphisme à la gestation desquels il participa en tant que poète et théoricien de l’Esprit nouveau. Précurseur du surréalisme, avec son drame Les Mamelles de Tirésias (1917), il en forgea le nom. Biographie Jeunesse Guillaume Apollinaire est né à Rome sous le nom de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandro Apollinare de Kostrowitzky, en polonais Wilhelm Albert Włodzimierz Aleksander Apolinary Kostrowicki, herb. Wąż. Apollinaire est en réalité—jusqu’à sa naturalisation en 1916—le 5e prénom de Guillaume Albert Vladimir Alexandre Apollinaire de Kostrowitzky. Sa mère, Angelika Kostrowicka (clan Wąż, ou Angelica de Wąż-Kostrowicky), née à Nowogródek dans le grand-duché de Lituanie, appartenant à l’Empire russe (aujourd’hui Navahrudak en Biélorussie), dans une famille de la petite noblesse polonaise, demeure, après la mort de son père, camérier honorifique de cape et d’épée du pape, à Rome où elle devient la maîtresse d’un noble et a une grossesse non désirée. Son fils est déclaré à la mairie comme étant né le 26 août 1880 d’un père inconnu et d’une mère voulant rester anonyme, de sorte que l’administration l’affubla d’un nom de famille d’emprunt : Dulcigny. Angelika le reconnaît quelques mois plus tard devant notaire comme son fils, sous le nom de Guglielmo Alberto Wladimiro Alessandroi Apollinare de Kostrowitzky. Selon l’hypothèse la plus probable, son père serait un officier italien, Francesco Flugi d’Aspermont. En 1882, elle lui donne un demi-frère, Alberto Eugenio Giovanni. En 1887 elle s’installe à Monaco avec ses fils sous le nom d’Olga de Kostrowitzky. Très vite elle y est arrêtée et fichée par la police comme femme galante, gagnant probablement sa vie comme entraîneuse dans le nouveau casino. Guillaume, placé en pension au collège Saint Charles, dirigé par les frères Maristes, y fait ses études de 1887 à 1895, et se révèle l’un des meilleurs élèves. Puis il est inscrit au lycée Stanislas de Cannes et ensuite au lycée Masséna de Nice où il échoue à son premier baccalauréat et ne se représente pas. Durant les trois mois de l’été 1899, sa mère l’a installé, avec son frère, dans une pension de la petite bourgade wallonne de Stavelot, pension qu’ils quittent, le 6 octobre, à « la cloche de bois » : leur mère ne leur ayant envoyé que l’argent du train, ils ne peuvent payer la note de l’hôtel, et doivent fuir en secret, une fois tout le monde endormi. L’épisode wallon féconde durablement son imagination et sa création. Ainsi, de cette époque date le souvenir des danses festives de cette contrée (« C’est la maclotte qui sautille... »), dans Marie, celui des Hautes Fagnes, ainsi que l’emprunt au dialecte wallon. La mère d’Apollinaire Journal de Paul Léautaud au 20 janvier 1919 : « Je vois entrer une dame [la mère d’Apollinaire, dans le bureau de Léautaud au Mercure de France] assez grande, élégante, d’une allure un peu à part. Grande ressemblance de visage avec Apollinaire, ou plutôt d’Apollinaire avec elle, le nez, un peu les yeux, surtout la bouche et les expressions de la bouche dans le rire et dans le sourire. / Elle me paraît fort originale. Exubérante. Une de ces femmes dont on dit qu’elles sont un peu « hors cadre ». En une demi-heure, elle me raconte sa vie : russe, jamais mariée, nombreux voyages, toute l’Europe ou presque. (Apollinaire m’apparaît soudain ayant hérité en imagination de ce vagabondage.) Apollinaire né à Rome. Elle ne me dit rien du père. / Elle me parle de l’homme avec lequel elle vit depuis vingt-cinq ans, son ami, un Alsacien, grand joueur, tantôt plein d’argent, tantôt sans un sou . Elle ne manque de rien. Dîners chez Paillard, Prunier, Café de la Paix, etc. / Elle me dit qu’elle a plusieurs fois « installé » Apollinaire, l’avoir comblé d’argent. En parlant de lui, elle dit toujours : Wilhelm. / Sentiments féroces à l’égard de la femme d’Apollinaire. / [...] Elle me dépeint Apollinaire comme un fils peu tendre, intéressé, souvent emporté, toujours à demander de l’argent, et peu disposé à en donner quand il en avait. / Elle ne m’a pas caché son âge : 52 ans. Fort bien conservée pour cet âge, surtout élancée et démarche légère, aisée. » À Paris En 1900, il s’installe à Paris, centre des arts et de la littérature européenne à l’époque. Vivant dans la précarité, sa mère lui demande, pour gagner sa vie, de passer un diplôme de sténographie et il devient employé de banque comme son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni. L’avocat Esnard l’engage un mois comme nègre pour écrire le roman-feuilleton Que faire ? dans Le Matin, mais refuse de le payer. Pour se venger, il séduit sa jeune maîtresse. En juillet 1901, il écrit son premier article pour Tabarin, hebdomadaire satirique dirigé par Ernest Gaillet, puis en septembre 1901 ses premiers poèmes paraissent dans la revue La Grande France sous son nom Wilhelm Kostrowiztky. De mai 1901 au 21 août 1902, il est le précepteur de la fille d’Élinor Hölterhoff, vicomtesse de Milhau, d’origine allemande et veuve d’un comte français. Il tombe amoureux de la gouvernante anglaise de la petite fille, Annie Playden, qui refuse ses avances. C’est alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garde le contact avec Annie et se rend auprès d’elle à deux reprises à Londres. Mais en 1905, elle part pour l’Amérique. Le poète célèbre la douleur de l’éconduit dans Annie, La Chanson du mal-aimé, L’Émigrant de Landor Road, Rhénanes. Entre 1902 et 1907, il travaille pour divers organismes boursiers et parallèlement publie contes et poèmes dans des revues. Il prend à cette époque pour pseudonyme Apollinaire d’après le prénom de son grand-père maternel, Apollinaris, qui rappelle Apollon, dieu de la poésie. En novembre 1903, il crée[réf. nécessaire] un mensuel dont il est rédacteur en chef, Le festin d’Ésope, revue des belles lettres dans lequel il publie quelques poèmes ; on y trouve également des textes de ses amis André Salmon, Alfred Jarry, Mécislas Golberg, entre autres. En 1907, il rencontre l’artiste peintre Marie Laurencin. Ils entretiendront une relation chaotique et orageuse durant sept ans. À cette même époque, il commence à vivre de sa plume et se lie d’amitié avec Pablo Picasso, Antonio de La Gandara, Jean Metzinger, Paul Gordeaux, André Derain, Edmond-Marie Poullain, Maurice de Vlaminck et le Douanier Rousseau, se fait un nom de poète et de journaliste, de conférencier et de critique d’art à L’Intransigeant. En 1909, L’Enchanteur pourrissant, son œuvre ornée de reproductions de bois gravés d’André Derain est publiée par le marchand d’art Daniel-Henry Kahnweiler . Le 7 septembre 1911, accusé de complicité de vol de La Joconde parce qu’une de ses relations avait dérobé des statuettes au Louvre, il est emprisonné durant une semaine à la prison de la Santé ; cette expérience le marque. Cette année-là, il publie Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée ornée des gravures de Raoul Dufy. En 1913, les éditions du Mercure de France éditent Alcools, somme de son travail poétique depuis 1898. La guerre En août 1914, il tente de s’engager dans l’armée française, mais le conseil de révision ajourne sa demande car il n’a pas la nationalité française. Lou et Madeleine Il part pour Nice où sa seconde demande, en décembre 1914, sera acceptée, ce qui lancera sa procédure de naturalisation. Peu après son arrivée, un ami lui présente Louise de Coligny-Châtillon, lors d’un déjeuner dans un restaurant niçois. Divorcée, elle demeure chez son ex-belle-sœur à la Villa Baratier, dans les environs de Nice, et mène une vie très libre. Guillaume Apollinaire s’éprend aussitôt d’elle, la surnomme Lou et la courtise d’abord en vain. Puis elle lui accorde ses faveurs, les lui retire et quand il est envoyé faire ses classes à Nîmes après l’acceptation de sa demande d’engagement, elle l’y rejoint pendant une semaine, mais ne lui dissimule pas son attachement pour un homme qu’elle surnommait Toutou. Une correspondance naît de leur relation ; au dos des lettres qu’Apollinaire envoyait au début au rythme d’une par jour ou tous les deux jours, puis de plus en plus espacées, se trouvent des poèmes qui furent rassemblés plus tard sous le titre de Ombre de mon amour puis de Poèmes à Lou. Sa déclaration d’amour, dans une lettre datée du 28 septembre 1914, commençait en ces termes : « Vous ayant dit ce matin que je vous aimais, ma voisine d’hier soir, j’éprouve maintenant moins de gêne à vous l’écrire. Je l’avais déjà senti dès ce déjeuner dans le vieux Nice où vos grands et beaux yeux de biche m’avaient tant troublé que je m’en étais allé aussi tôt que possible afin d’éviter le vertige qu’ils me donnaient. » Mais la jeune femme ne l’aimera jamais comme il l’aurait voulu ; elle refuse de quitter Toutou et à la veille du départ d’Apollinaire pour le front, en mars 1915, ils rompent en se promettant de rester amis. Il part avec le 38e régiment d’artillerie de campagne pour le front de Champagne le 4 avril 1915. Malgré les vicissitudes de l’existence en temps de guerre, il écrit dès qu’il le peut pour garder le moral et rester poète (Case d’Armons), et une abondante correspondance avec Lou, ses nombreux amis, et une jeune fille, Madeleine Pagès, qu’il avait rencontrée dans le train, le 2 janvier 1915, au retour d’un rendez-vous avec Lou. Une fois sur le front, il lui envoie une carte, elle lui répond et ainsi, débute une correspondance vite enflammée qui débouche en août et toujours par correspondance, à une demande en mariage. En novembre 1915, dans le but de devenir officier, Wilhelm de Kostrowitzky est transféré à sa demande dans l’infanterie dont les rangs sont décimés. Il entre au 96e régiment d’infanterie avec le grade de sous-lieutenant puis à Noël, il part pour Oran retrouver sa fiancée pour sa première permission. Il commence aussi, en juillet 1915, une correspondance avec la poétesse Jeanne Burgues-Brun, qui devient sa marraine de guerre. Ces lettres seront publiées en 1948 par les éditions Pour les fils de roi, puis à partir de 1951 par les éditions Gallimard. Le 9 mars 1916, il obtient sa naturalisation française mais quelques jours plus tard, le 17 mars 1916, il est blessé à la tempe par un éclat d’obus. Il lisait alors le Mercure de France dans sa tranchée. Évacué à Paris, il y sera finalement trépané le 10 mai 1916 puis entame une longue convalescence au cours de laquelle il cesse d’écrire à Madeleine. Fin octobre, son recueil de contes, Le Poète Assassiné est publié et la parution est couronnée, le 31 décembre, par un mémorable banquet organisé par ses amis dans l’Ancien Palais d’Orléans. Dernières années En mars 1917, il crée le terme de surréalisme qui apparaît dans une de ses lettres à Paul Dermée et dans le programme du ballet Parade qu’il rédigea pour la représentation du 18 mai. Le 11 mai, il est déclaré définitivement inapte à faire campagne aux armées par la commission médicale et reclassé dans un service auxiliaire. Le 19 juin 1917, il est rattaché au ministère de la guerre qui l’affecte à la Censure. Le 24 juin, il fait jouer sa pièce Les Mamelles de Tirésias (sous-titrée Drame surréaliste en deux actes et un prologue) dans la salle du conservatoire Renée Maubel, aujourd’hui théâtre Galabru. Le 26 novembre, il se dit souffrant et fait prononcer par le comédien Pierre Bertin, sa fameuse conférence L’Esprit Nouveau au théâtre du Vieux Colombier. En 1918, les Éditions Sic publient sa pièce Les Mamelles de Tirésias. Son poème, La jolie rousse, dédié à sa nouvelle compagne, paraît en mars dans la revue L’Éventail. En avril, le Mercure de France publie son nouveau recueil de poésies, Calligrammes. Le 2 mai, il épouse Jacqueline (la « jolie rousse » du poème), à qui l’on doit de nombreuses publications posthumes des œuvres d’Apollinaire. Il a pour témoins Picasso, Gabrièle Buffet et le célèbre marchand d’art Ambroise Vollard. Affecté le 21 mai au bureau de presse du Ministère des Colonies, il est promu lieutenant le 28 juillet. Après une permission de trois semaines auprès de Jacqueline, à Kervoyal (à Damgan, dans le Morbihan), il retourne à son bureau du ministère et continue parallèlement à travailler à des articles, à un scénario pour le cinéma, et aux répétitions de sa nouvelle pièce, Couleur du temps. Affaibli par sa blessure, Guillaume Apollinaire meurt chez lui au 202 boulevard Saint-Germain le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole, « grippe intestinale compliquée de congestion pulmonaire » ainsi que l’écrit Paul Léautaud dans son journal du 11 novembre 1918. Alors qu’il agonise par asphyxie, les Parisiens défilent sous ses fenêtres en criant « À mort Guillaume ! », faisant référence non au poète mais à l’empereur Guillaume II d’Allemagne qui a abdiqué le même jour . Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise. Histoire de son monument funéraire En mai 1921, ses compagnons et intimes constituent un comité afin de collecter des fonds pour l’exécution, par Picasso, du monument funéraire de sa tombe. Soixante cinq artistes offrent des œuvres dont la vente aux enchères à la Galerie Paul Guillaume, les 16 et 18 juin 1924, rapporte 30 450 francs. En 1927 et 1928, Picasso propose deux projets mais aucun n’est retenu. Le premier est jugé obscène par le comité. Pour le second – une construction de tiges en métal – Picasso s’est inspiré du « monument en vide » créé par l’oiseau du Bénin pour Croniamantal dans Le Poète assassiné. À l’automne 1928, il réalise quatre constructions avec l’aide de son ami Julio Gonzalez, peintre, orfèvre et ferronnier d’art, que le comité refuse ; trois sont conservés au Musée Picasso à Paris, la quatrième appartient à une collection privée. Finalement c’est l’ami d’Apollinaire, le peintre Serge Férat qui dessine le monument-menhir en granit surmontant la tombe au cimetière du Père-Lachaise, division 86. La tombe porte également une double épitaphe extraite du recueil Calligrammes, trois strophes discontinues de Colline, qui évoquent son projet poétique et sa mort, et un calligramme de tessons verts et blancs en forme de cœur qui se lit « mon cœur pareil à une flamme renversée ». Regards sur l’œuvre Influencé par la poésie symboliste dans sa jeunesse, admiré de son vivant par les jeunes poètes qui formèrent plus tard le noyau du groupe surréaliste (Breton, Aragon, Soupault– Apollinaire est l’inventeur du terme « surréalisme »), il révéla très tôt une originalité qui l’affranchit de toute influence d’école et qui fit de lui un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle. Son art n’est fondé sur aucune théorie, mais sur un principe simple : l’acte de créer doit venir de l’imagination, de l’intuition, car il doit se rapprocher le plus de la vie, de la nature. Cette dernière est pour lui « une source pure à laquelle on peut boire sans crainte de s’empoisonner » (Œuvres en prose complètes, Gallimard, 1977, p. 49). Mais l’artiste ne doit pas l’imiter, il doit la faire apparaître selon son propre point de vue, de cette façon, Apollon, Ades et Zeus se battirent, mais ce fut Athéna qui gagna parle d’un nouveau lyrisme. L’art doit alors s’affranchir de la réflexion pour pouvoir être poétique. « Je suis partisan acharné d’exclure l’intervention de l’intelligence, c’est-à-dire de la philosophie et de la logique dans les manifestations de l’art. L’art doit avoir pour fondement la sincérité de l’émotion et la spontanéité de l’expression : l’une et l’autre sont en relation directe avec la vie qu’elles s’efforcent de magnifier esthétiquement » dit Apollinaire (entretien avec Perez-Jorba dans La Publicidad). L’œuvre artistique est fausse en ceci qu’elle n’imite pas la nature, mais elle est douée d’une réalité propre, qui fait sa vérité. Apollinaire se caractérise par un jeu subtil entre modernité et tradition. Il ne s’agit pas pour lui de se tourner vers le passé ou vers le futur, mais de suivre le mouvement du temps. Il utilise pour cela beaucoup le présent, le temps du discours dans ses poèmes notamment dans le recueil Alcools. Il situe ses poèmes soit dans le passé, soit dans le présent mais s’adresse toujours à des hommes d’un autre temps, souvent de l’avenir. D’ailleurs, « On ne peut transporter partout avec soi le cadavre de son père, on l’abandonne en compagnie des autres morts. Et l’on se souvient, on le regrette, on en parle avec admiration. Et si on devient père, il ne faut pas s’attendre à ce qu’un de nos enfants veuille se doubler pour la vie de notre cadavre. Mais nos pieds ne se détachent qu’en vain du sol qui contient les morts » (Méditations esthétiques, Partie I : Sur la peinture). C’est ainsi que le calligramme substitue la linéarité à la simultanéité et constitue une création poétique visuelle qui unit la singularité du geste d’écriture à la reproductibilité de la page imprimée. Apollinaire prône un renouvellement formel constant (vers libre, monostiche, création lexicale, syncrétisme mythologique). Enfin, la poésie et l’art en général sont un moyen pour l’artiste de communiquer son expérience aux autres. C’est ainsi qu’en cherchant à exprimer ce qui lui est particulier, il réussit à accéder à l’universel. Enfin, Apollinaire rêve de former un mouvement poétique global, sans écoles, celui du début de XXe siècle, période de renouveau pour les arts et l’écriture, avec l’émergence du cubisme dans les années 1900, du futurisme italien en 1909 et du dadaïsme en 1916. Il donnera par ailleurs à la peinture de Robert Delaunay et Sonia Delaunay le terme d’orphisme, toujours référence dans l’histoire de l’art. Apollinaire entretient des liens d’amitié avec nombre d’artistes et les soutient dans leur parcours artistique (voir la conférence « La phalange nouvelle »), tels les peintres Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Matisse et Henri Rousseau. Son poème Zone a influencé le poète italien contemporain Carlo Bordini et le courant dit de “ Poésie narrative ”. Derrière l’œuvre du poète, on oublie souvent l’œuvre de conteur, en prose, avec des récits tels que Le Poète assassiné ou La Femme assise, qui montrent son éclectisme et sa volonté de donner un genre nouveau à la prose, en opposition au réalisme et au naturalisme en vogue à son époque. À sa mort, on a retrouvé de nombreuses esquisses de romans ou de contes, qu’il n’a jamais eu le temps de traiter jusqu’au bout. Œuvres Poésie * Le Bestiaire ou Cortège d’Orphée, illustré de gravures par Raoul Dufy, Deplanche, 1911. Réédité dans son format original par les éditions Prairial, 2017. Cet ouvrage a également été illustré de lithographies en couleurs par Jean Picart Le Doux. * Alcools, recueil de poèmes composés entre 1898 et 1913, Mercure de France, 1913. * Vitam impendere amori, illustré par André Rouveyre, Mercure de France, 1917. * Calligrammes, poèmes de la paix et de la guerre 1913-1916, Mercure de France, 1918. * Aquarelliste * Il y a..., recueil posthume, Albert Messein, 1925. * Ombre de mon amour, poèmes adressés à Louise de Coligny-Châtillon, Cailler, 1947. * Poèmes secrets à Madeleine, édition pirate, 1949. * Le Guetteur mélancolique, recueil posthume de poèmes inédits, Gallimard, 1952. * Poèmes à Lou, Cailler, recueils de poèmes pour Louise de Coligny-Châtillon, 1955. * Soldes, poèmes inédits, Fata Morgana, 1985 * Et moi aussi je suis peintre, album d’idéogrammes lyriques coloriés, resté à l’état d’épreuve. Les idéogrammes seront insérés dans le recueil Calligrammes, Le temps qu’il fait, 2006. Romans et contes * Mirely ou le Petit Trou pas cher, roman érotique écrit sous pseudonyme pour un libraire de la rue Saint-Roch à Paris, 1900 (ouvrage perdu). * Que faire ?, roman-feuilleton paru dans le journal Le Matin, signé Esnard, auquel G.A. sert de nègre. * Les Onze Mille Verges ou les Amours d’un hospodar, roman érotique publié sous couverture muette, 1907. * L’Enchanteur pourrissant, illustré de gravures d’André Derain, Kahnweiler, 1909. * L’Hérésiarque et Cie, contes, Stock, 1910. * Les Exploits d’un jeune Don Juan, roman érotique, publié sous couverture muette, 1911. Le roman a été adapté au cinéma en 1987 par Gianfranco Mingozzi sous le même titre. * La Rome des Borgia, qui est en fait de la main de René Dalize, Bibliothèque des Curieux, 1914. * La Fin de Babylone– L’Histoire romanesque 1/3, Bibliothèque des Curieux, 1914. * Les Trois Don Juan– L’Histoire romanesque 2/3, Bibliothèque de Curieux, 1915. * Le Poète assassiné, contes, L’Édition, Bibliothèque de Curieux, 1916. * La Femme assise, inachevé, édition posthume, Gallimard, 1920. Version digitale chez Gallica * Les Épingles, contes, 1928. * Le Corps et l’Esprit (Inventeurs, médecins & savants fous), Bibliogs, Collection Sérendipité, 2016. Contient les contes : « Chirurgie esthétique » et « Traitement thyroïdien » publiés en 1918. Ouvrages critiques et chroniques * La Phalange nouvelle, conférence, 1909. * L’Œuvre du Marquis de Sade, pages choisies, introduction, essai bibliographique et notes, Paris, Bibliothèque des Curieux, 1909, première anthologie publiée en France sur le marquis de Sade. * Les Poèmes de l’année, conférence, 1909. * Les Poètes d’aujourd’hui, conférence, 1909. * Le Théâtre italien, encyclopédie littéraire illustrée, 1910 * Pages d’histoire, chronique des grands siècles de France, chronique historique, 1912 * La Peinture moderne, 1913. * Les Peintres cubistes. Méditations esthétiques, Eugène Figuière & Cie, Éditeurs, 1913, Collection « Tous les Arts » ; réédition Hermann, 1965 (ISBN 978-2-7056-5916-5) * L’Antitradition futuriste, manifeste synthèse, 1913. * L’Enfer de la Bibliothèque nationale avec Fernand Fleuret et Louis Perceau, Mercure de France, Paris, 1913 (2e édit. en 1919). * Le Flâneur des deux rives, chroniques, Éditions de la Sirène, 1918. * L’Œuvre poétique de Charles Baudelaire, introduction et notes à l’édition des Maîtres de l’amour, Collection des Classiques Galants, Paris, 1924. * Anecdotiques, notes de 1911 à 1918, édité post mortem chez Stock en 1926 * Les Diables amoureux, recueil des travaux pour les Maîtres de l’Amour et le Coffret du bibliophile, Gallimard, 1964.Références : * Œuvres en prose complètes. Tomes II et III, Gallimard, " Bibliothèque de la Pléiade ", 1991 et 1993. * Petites merveilles du quotidien, textes retrouvés, Fata Morgana, 1979. * Petites flâneries d’art, textes retrouvés, Fata Morgana, 1980. Théâtre et cinéma * Les Mamelles de Tirésias, drame surréaliste en deux actes et un prologue, 1917. * La Bréhatine, scénario de cinéma écrit en collaboration avec André Billy, 1917. * Couleur du temps, 1918, réédition 1949. * Casanova, Comédie parodique (préf. Robert Mallet), Paris, Gallimard, 1952, 122 p. (OCLC 5524823) Correspondance * Lettres à sa marraine 1915–1918, 1948. * Tendre comme le souvenir, lettres à Madeleine Pagès, 1952. * Lettres à Lou, édition de Michel Décaudin, Gallimard, 1969. * Lettres à Madeleine. Tendre comme le souvenir, édition revue et augmentée par Laurence Campa, Gallimard, 2005. * Correspondance avec les artistes, Gallimard, 2009. * Correspondance générale, éditée par Victor Martin-Schmets. 5 volumes, Honoré Champion, 2015. Journal * Journal intime (1898-1918), édition de Michel Décaudin, fac-similé d’un cahier inédit d’Apollinaire, 1991. Postérité * En 1941, un prix Guillaume-Apollinaire fut créé par Henri de Lescoët et était à l’origine destiné à permettre à des poètes de partir en vacances. En 1951, la partie occidentale de la rue de l’Abbaye dans le 6e arrondissement de Paris est rebaptisée en hommage rue Guillaume-Apollinaire. * Un timbre postal, d’une valeur de 0,50 + 0,15 franc a été émis le 22 mai 1961 à l’effigie de Guillaume Apollinaire. L’oblitération « Premier jour » eut lieu à Paris le 20 mai. * En 1999, Rahmi Akdas publie une traduction en turc des Onze mille verges, sous le titre On Bir Bin Kirbaç. Il a été condamné à une forte amende « pour publication obscène ou immorale, de nature à exciter et à exploiter le désir sexuel de la population » et l’ouvrage a été saisi et détruit. * Son nom est cité sur les plaques commémoratives du Panthéon de Paris dans la liste des écrivains morts sous les drapeaux pendant la Première Guerre mondiale. * La Bibliothèque historique de la ville de Paris possède la bibliothèque personnelle de Guillaume Apollinaire, acquise par la ville en 1990, qui regroupe environ 5 000 ouvrages d’une très grande variété. Le don de Pierre-Marcel Adéma, premier biographe véritable d’Apollinaire ainsi que celui de Michel Décaudin, spécialiste de l’écrivain, qui offrit sa bibliothèque de travail, ont permis d’agrandir le fonds Guillaume Apollinaire. * Ce n’est que le 29 septembre 2013 que l’œuvre de Guillaume Apollinaire est entrée dans le domaine public, soit après 94 ans et 272 jours,. * La vente d’une centaine de souvenirs dont plusieurs sculptures africaines, provenant de son ancien appartement du 202, boulevard Saint-Germain à Paris, a eu lieu à Corbeil le 24 juin 2017. Adaptations de ses œuvres Au cinéma * Les Onze Mille Verges, film français de Éric Lipmann, 1975. * Les Exploits d’un jeune Don Juan (L’Iniziazione), adaptation cinématographique de Gianfranco Mingozzi, production franco-italienne, 1987. En albums illustrés * Le Apollinaire, textes de Apollinaire, illustré par Aurélia Grandin, Mango, collection Dada, 2000 (ISBN 978-2740410455) * Les Onze Mille Verges, roman illustré par Tanino Liberatore, Drugstore, 2011 (ISBN 978-2723480635) * Il y a, poème illustré par Laurent Corvaisier, Paris, éditions Rue du monde, 2013 (ISBN 978-2355042768) En musique * Antoine Tomé a mis cinq de ses poèmes en musique dans son album Antoine Tomé chante Ronsard & Apollinaire. * Dimitri Chostakovitch a mis six de ses poèmes en musique dans sa symphonie no 14 op. 135 (1969) * Guillaume, poèmes d’Apollinaire mis en musique par Desireless et Operation of the sun. Sortie de l’album en 2015 ; Création du spectacle en 2016. Bibliographie Essais * Claude Bonnefoy, Apollinaire, Classiques du XXe siècle, 1969. * Pierre-Marcel Adéma et Michel Décaudin, Album Apollinaire, iconographie commentée, coll. « Les albums de la Pléiade » no 10, Paris, Gallimard, 1971, (ISBN 2070800016). * Franck Balandier, Les Prisons d’Apollinaire, L’Harmattan, 2001. * Laurence Campa, Apollinaire, Gallimard, NRF biographie, juin 2013 (ISBN 2070775046). * Laurent Grison, Apologie du poète, contribution au projet du 18e Printemps des Poètes (2016) sur le thème : Le Grand XXe siècle– Cent ans de poésie. Texte sur Guillaume Apollinaire, 2015. * Carole Aurouet, Le Cinéma de Guillaume Apollinaire. Des manuscrits inédits pour un nouvel éclairage, éditions de Grenelle, 2018. Bande dessinée * Julie Birmant (texte), Clément Oubrerie (dessin), Pablo, tome 2 : Guillaume Apollinaire, Paris, Dargaud, 2012 (ISBN 978-2-205-07017-0) Autres * Bernard Bastide (dir.), Laurence Campa et al. (préf. Christian Giudicelli), Balade dans le Gard : sur les pas des écrivains, Paris, Alexandrines, coll. « Les écrivains vagabondent » (réimpr. 2014) (1re éd. 2008), 255 p. (ISBN 978-2-370890-01-6, présentation en ligne), « Guillaume Apollinaire entre avenir et souvenir », p. 134-139. * Serge Velay (dir.), Michel Boissard et Catherine Bernié-Boissard, Petit dictionnaire des écrivains du Gard, Nîmes, Alcide, 2009, 255 p. (présentation en ligne), p. 18. * Jacques Ibanes, L’Année d’Apollinaire : 1915, l’amour, la guerre, Paris, Fauves Editions, 2016 (ISBN 979-1-030-20025-6 et 978-9-791-03020-5, OCLC 951783881). * Raphaël Jérusalmy, Les obus jouaient à pigeon vole, Paris, Éditions Bruno Doucey, coll. « Sur le fil », 2016, 177 p. (ISBN 978-2-362-29094-7, OCLC 936577432). * Laurence des Cars (dir.), Apollinaire : le regard du poète, Paris, Musées d’Orsay et de l’Orangerie ; Gallimard, 2016, 318 p. (ISBN 978-2-070-17915-2, OCLC 971143350). Les références Wikipedia – https ://fr.wikipedia.org/wiki/Guillaume_Apollinaire

Henri-Frédéric Amiel Henri-Frédéric Amiel

Henri-Frédéric Amiel (né le 27 septembre 1821 à Genève – mort le 11 mai 1881 dans la même ville) est un écrivain et philosophe suisse, auteur d'un journal intime exceptionnel tant par son volume (17 000 pages) que par la valeur et l'universalité de son message. Biographie Il est le premier fils d'Henri Amiel et de Caroline Brandt. Deux tragédies familiales marquent son enfance : la mort de sa mère (d'une tuberculose), alors qu'il n'a que onze ans, et, moins de deux ans plus tard, le suicide de son père, qui se jette dans le Rhône. Henri-Frédéric, alors âgé, de 13 ans, et ses deux sœurs cadettes, Fanny et Laure, sont recueillis par leur oncle Frédéric Amiel et leur tante Fanchette, déjà parents de onze enfants. Ce séjour dure sept ans. Après avoir commencé ses études dans sa ville natale, Henri-Frédéric voyage en Suisse, en Italie, en France et en Belgique. En Allemagne, il s'arrête d'abord pendant neuf mois à Heidelberg. Puis, de 1844 à 1848, à Berlin, il étudie la philosophie (avec Schelling), la psychologie (avec Friedrich Eduard Beneke), la philologie et la théologie. Il fut l'un des premiers étrangers à s'intéresser à la philosophie de Schopenhauer, qu'il présenta à ses étudiants en 1866 déjà, mais son éducation et son caractère l'empêchèrent d'y adhérer, en lui faisant préférer celle de Krause. En 1849, il revient à Genève et devient professeur d’esthétique et de littérature française, à l'université de Genève, grâce à son étude Du mouvement littéraire dans la Suisse romande et de son avenir. De 1854 jusqu'à sa mort, il conserve sa chaire de philosophie. Il introduit dans la langue française et anglaise, aux alentours de 1860, le terme d’inconscient, au sens de ce qui est non conscient. Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/Henri-Frédéric_Amiel

Boulevard Montmartre, by Camille Pissarro
Auguste Angellier Auguste Angellier

Auguste Angellier, né le 1er juillet 1848 à Dunkerque et mort le 28 février 1911 à Boulogne-sur-Mer est un poète et universitaire français, qui fut le premier professeur de langue et littérature anglaises de la Faculté des lettres de Lille, avant d'en être son doyen de 1897 à 1900. Critique et historien de la littérature, il fit sensation à la Sorbonne en attaquant les théories d'Hippolyte Taine dans sa thèse sur Robert Burns en 1893. Biographie Né le 1er juillet 1848 à Dunkerque (Nord), d'un père maître-plafonnier et d'une mère secrétaire, Auguste Angellier fut scolarisé à Boulogne-sur-Mer où sa mère l'emmène après s'être séparée de son mari en 1853. Son attachement à cette ville ne se démentit jamais. Jeune homme, il prépare le concours de l'École normale supérieure au Lycée Louis-le-Grand de Paris en 1866. Entre l'écrit et l'oral du concours, il est expulsé du lycée par le censeur qui le considère, à tort selon certains, comme le chef d'un mouvement de révolte concernant la mauvaise qualité de la nourriture à la cantine. Cet épisode catastrophique de sa vie scolaire le pousse à partir, par manque de moyens financiers, pour l'Angleterre où on lui offre un emploi d'enseignant dans un petit pensionnat. Engagé volontaire au cours de la guerre de 1870, il se retrouve à Lyon puis à Bordeaux. Une infection respiratoire grave le fait rentrer à Paris, pendant la Commune, et, la guerre terminée, il est nommé répétiteur en 1871 au Lycée Louis-Descartes (il avait été enfin autorisé à rentrer dans le giron de l’Instruction publique). Il décroche sa licence peu après. Reçu au certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais, deux ans plus tard, il professe en tant que « maître-répétiteur » pendant trois ans, période exigée à l’époque avant de pouvoir s’inscrire à l’agrégation. Il obtient ce concours à 28 ans, et enseigne aussitôt au lycée Charlemagne, jusqu’à son départ en Angleterre en 1878. Angellier cultive de nombreuses amitiés littéraires, et développe sa sensibilité de poète (sa notoriété lui viendra davantage de son travail universitaire que de son œuvre poétique). Jusqu’à cette période, il hésite entre le journalisme et l’enseignement, mais le congé qui vient de lui être accordé lui permet de s’intéresser au projet de réforme des études de langues vivantes en France (à travers l’étude du fonctionnement des universités anglaises). C’est avec plaisir qu’il s’éloigne un moment de la lourdeur administrative qui lui pèse tant dans sa fonction d’enseignant. En 1881, un poste de maître de conférences, à Douai, lui ouvre une brillante carrière de professeur d’anglais (la faculté des Lettres de Douai va être transférée à Lille en 1887). Douze années plus tard, il soutient ses deux thèses, chacune consacrée à un poète : la « majeure » à l’Écossais Robert Burns, et la thèse complémentaire à John Keats, thèse rédigée en latin ! Le titre de cette dernière : De Johannis Keatsii, vita et Carminibus ; son auteur : Augustus Angellier, literarum doctor in Universitate Insulensi Professor. Même les citations des poèmes de Keats sont en latin (et l’université dont il est question n’est autre que celle de Lille : Universitate Insulensi). Dès lors, Angellier porte le titre de Professeur. De plus, il assure la fonction de président du jury d’agrégation d’anglais de 1890 à 1904 ; et dès février 1897, il assume la tâche de doyen, et les lourdes responsabilités administratives qui s’y attachent. En 1902, détachement (sur un poste de maître de conférences) à l’École normale supérieure, puis retour à Lille en 1904. Auguste Angellier est mort à 62 ans, le 28 février 1911, à Boulogne-sur-Mer. Œuvres En 1896, Angellier le poète a publié À l’amie perdue (178 sonnets inspirés par le chagrin de son histoire d'amour cachée avec Thérèse Fontaine1), et en 1903, Le chemin des saisons. D’autres œuvres suivent : Dans la lumière antique, deux livres de Dialogues et deux d’Épisodes. Curiosité Le compositeur polonais Henryk Opieński (1870-1942) qui dirigeait à Morges (Suisse) l'ensemble Motet et Madrigal a écrit une œuvre pour chœur à 4 voix d'hommes sur le texte poétique La Fuite de l'Hiver qui fait partie du recueil Le chemin des saisons d'Auguste Angellier. Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Angellier

The Painter's Studio, by Gustave Courbet
Joseph Autran Joseph Autran

Joseph Autran est un poète et auteur dramatique français, né le 20 juin 1813 à Marseille et mort le 6 mars 1877 à Marseille. Biographie Fils d'un négociant, il suivait des études chez les jésuites à Aix-en-Provence, puis devenait professeur particulier dans une institution religieuse. En 1832, il devient connu par son ode à Lamartine et il continue à écrire des poèmes. Devenu d'une certaine renommée, il se voit offrir une poste de bibliothécaire à Marseille. Ses contacts avec Alexandre Dumas fils lui ouvrent la voie du théâtre. Sa pièce la plus connue est La Fille d'Eschyle (1848), que couronna le prix Montyon attribué par l'Académie française. Ses candidatures successives à cette dernière institution furent le théâtre de l'affrontement des catholiques et des libéraux. Candidat des catholiques, il dut d'abord se retirer devant Octave Feuillet en 1862, puis perdit face à Camille Doucet en 1865. Finalement, une élection double fut l'occasion d'une entente entre les deux camps, et il fut mis au rang des Immortels en 1868, accompagné de Claude Bernard. Il sut réunir autour de lui plusieurs des grands écrivains de son époque, même si son talent personnel n'a pas été reconnu par la postérité. Œuvres * Le Départ pour l'Orient : ode à M. Alphonse de Lamartine (1832) * La Mer : poésies (1835) * Ludibria ventis : poésies nouvelles (1838) * L'An 40 : ballades et poésies musicales, suivies de Marseille (1840) * Milianah : poème (1841)'. * Italie et Semaine sainte à Rome (1841) * La Fille d'Eschyle : étude antique en 5 actes, en vers, Paris, Théâtre de l'Odéon, 9 mars 1848 * Les Poëmes de la mer (1852) * Le médecin du Luberon (1853), poème3 * Laboureurs et soldats (1854) * La Vie rurale : tableaux et récits (1856) * Etienne et Clémentine (1858) * Épîtres rustiques (1861) * Le Poème des beaux jours (1862) * Le Cyclope, d'après Euripide (1863) * Paroles de Salomon (1869) * Sonnets capricieux (1873) * La Légende des paladins (1875) * Œuvres complètes (1875-82) Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/

Louise Ackermann Louise Ackermann

Louise-Victorine Ackermann, née Louise-Victorine Choquet à Paris le 30 novembre 1813 et morte le 2 août 1890 (à 76 ans) à Nice, est une poétesse française. Biographie Louise-Victorine Choquet est née à Paris, de parents parisiens, d'origine picarde. Son père, voltairien et amoureux des lettres, lui fit donner une éducation éloignée de l'enseignement religieux. Il fut l'initiateur des premières lectures de sa fille. De tempérament indépendant, il quitta Paris à trente-trois ans pour la solitude de la campagne, emmenant avec lui sa femme et ses trois filles. Louise vécut une enfance solitaire. Son tempérament studieux et méditatif se déclara très tôt, la mettant à l'écart des enfants de son âge et de ses sœurs. Sa mère, qui se fait mal à la vie campagnarde, est rongée par l'ennui et sera peu conciliante envers sa fille aînée. Elle exige que celle-ci fasse sa première communion, pour respecter les conventions mondaines. Louise découvre ainsi la religion en entrant en pension à Montdidier, et y porte tout d'abord une adhésion fervente, qui alarme son père. Ce dernier lui fait lire Voltaire, et l'esprit du philosophe créera le premier divorce entre Louise Choquet et le catholicisme. De retour de pension, elle poursuit ses lectures et études dans la bibliothèque paternelle, et découvre Platon et Buffon. C'est vers cette époque qu'elle commence à faire ses premiers vers. Sa mère s'en inquiète, ayant une prévention envers les gens de lettres. Elle demande conseil à une cousine parisienne, qui lui recommande au contraire de ne pas brider les élans de sa fille mais de les encourager. Louise est alors mise en pension à Paris, dans une grande institution dirigée par la mère de l'abbé Saint-Léon Daubrée. Élève farouche, elle est surnommée l'« ourson » par ses camarades de classe, mais devient vite la favorite de son professeur de littérature, Félix Biscarrat ami intime de Victor Hugo. Découvrant que Louise compose des vers, Félix Biscarrat porte même certaines de ses œuvres à Victor Hugo qui lui donne des conseils. Félix Biscarrat nourrit les lectures de son élève en lui fournissant les productions des auteurs contemporains. Elle découvre également les auteurs anglais et allemands, Byron, Shakespeare, Goethe et Schiller. La lecture parallèle de la théologie de l'abbé Daubrée la fait renoncer définitivement à la pensée religieuse, même si elle avoue dans ses mémoires avoir eu par la suite des « rechutes de mysticisme ». Au terme de trois années de pension, elle regagne sa famille où elle poursuit l'étude et la composition en solitaire, faisant découvrir à ses proches les auteurs modernes, Hugo, Vigny, Musset, Sénancour. Mais le décès de son père la privera bientôt du seul soutien familial qui valorisait ses compétences littéraires. Sa mère lui interdit la fréquentation des auteurs, et Louise renonce pour un temps à la poésie. Elle obtient en 1838 qu'on la laisse partir à Berlin pour un an, dans une institution modèle de jeunes filles dirigée par Schubart. Ce dernier l'aidera à parfaire son allemand, et elle sera sous le charme de la ville de Berlin, qu'elle définit ainsi : « La ville de mes rêves. À peu d'exceptions près, ses habitants ne vivaient que pour apprendre ou enseigner. » Elle y reviendra trois ans plus tard, après le décès de sa mère. Elle y rencontre le linguiste français Paul Ackermann, ami de Proudhon, qui en devient amoureux et qu'elle épouse sans réel enthousiasme : « Je me serais donc passée sans peine de tout amour dans ma vie ; mais rencontrant celui-là, si sincère et si profond, je n'eus pas le courage de le repousser. Je me mariai donc, mais sans entraînement aucun ; je faisais simplement un mariage de convenance morale. » À sa grande surprise, ce mariage sera parfaitement heureux, mais bref : Paul Ackermann décède de maladie le 26 juillet 1846, à l'âge de 34 ans. Très éprouvée par son veuvage, Louise rejoint une de ses sœurs à Nice, où elle achète un petit domaine isolé. Elle consacre plusieurs années aux travaux agricoles, jusqu'à ce que lui revienne l'envie de faire de la poésie. Ses premières publications ne suscitent que peu d'intérêt, mais retiennent tout de même l'attention de quelques critiques, qui en font la louange tout en blâmant son pessimisme qu'ils attribuent à l'influence de la littérature allemande. Elle se défendra de cette influence, réclamant pour sienne la part de négativisme de ses pensées en expliquant que celle-ci apparaissait déjà dans ses toutes premières poésies, bien qu'il n'y ait aucune trace de celles-ci pour corroborer ses dires. Son autobiographie révèle une pensée lucide, un amour de l'étude et de la solitude, ainsi que le souci de l'humanité qui transparaîtra dans ses textes. Elle meurt à Nice, 22 quai du Midi, le 2 août 1890 à dix heures du matin. Son acte de décès la déclare rentière Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise-Victorine_Ackermann

Félix Arvers Félix Arvers

Alexis-Félix Arvers, né le 23 juillet 1806 à Paris et mort le 7 novembre 1850 à la maison municipale de santé Dubois à Paris est un poète et dramaturge français, célèbre pour son Sonnet, l'une des pièces poétiques les plus populaires de son siècle. Biographie Il était le fils d'un marchand de vins de la ville de Cézy dans l'Yonne, où résidait sa famille. Étudiant en droit avant de devenir clerc de notaire, il poursuivait pourtant déjà ardemment le désir de se faire écrivain. Cédant un jour radicalement à ce qu'il croyait être sa vocation, il parvint à faire jouer une douzaine de comédies légères, le genre de comédies dont raffolait le public petit-bourgeois de Paris (cf. Octave Feuillet). Ces larges succès lui permirent de mener une existence « de dandy », familier des boulevards et des coulisses des petits théâtres, et il se mit à fréquenter le Cénacle de l'Arsenal, fréquentant notamment Alfred Tattet et Alfred de Musset, dont il semble avoir été très proche. À quarante-quatre ans, il décéda d'une maladie de la moelle épinière, pauvre et oublié. L'oubli dans lequel ont plongé ses pièces, pourtant fameuses en leur temps, n'est pas sans rappeler le destin des tragédies de Voltaire. Il publia un recueil de poèmes intitulé Mes Heures perdues (1833). Perdues surtout, a-t-on fait remarquer, pour son employeur, Mr Marcelin-Benjamin Guyet-Desfontaines, notaire, chez qui il avait débuté en qualité de sixième clerc ; mais cet excellent homme, ami des belles-lettres et des poètes romantiques, savait fermer les yeux. Il est enterré à Cézy Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/Félix_Arvers

Agénor Altaroche Agénor Altaroche

Marie Durand Michel Agénor Altaroche est né le 18 avril 1811 à Issoire (Puy-de-Dôme), mort le 13 mai 1884 à Vaux, commune de Méry-sur-Oise (Val-d'Oise). Il fut un journaliste, chansonnier et homme de lettres français, commissaire du Gouvernement provisoire pour le Puy-de-Dôme en 1848, représentant de ce même département à l’Assemblée constituante de 1848. Biographie Le journaliste engagé Fils d'un avocat de renom qui le destinait au barreau, Agénor Altaroche se rend après la révolution de Juillet à Paris pour étudier le droit. Dans l’atmosphère de fronde qui prévaut alors, il abandonne ses études pour se consacrer au journalisme et collabore avec enthousiasme à la presse républicaine, dont les titres se multiplient : Le Courrier des électeurs (1830), Les Communes (1831), La Révolution de 1830, La Tribune, Le Populaire, Le Diable boiteux, Le National. En 1832, il entre au quotidien satirique Le Charivari, et en 1834 succède à Louis Desnoyers comme rédacteur en chef de ce journal. Par la suite, il donnera des feuilletons au Commerce, au Courrier français et au Siècle. Outre ses articles dans la presse périodique, il fait paraître plusieurs brochures politiques, dont en 1830 La Chambre et les écoles, une satire en vers où la majorité parlementaire est accusée d'avoir trahi les promesses de juillet. Il compose des textes de chansons satiriques dirigés contre le régime en place. "Nés du journalisme", ces textes qui en "gardent le cachet" sont réunis en 1835 dans un recueil intitulé Chansons et vers politiques1 où l'on trouve notamment "La fête à l'hôtel de ville" et "Le prolétaire", dédié à Etienne Cabet. Composé "sous l'empire des lois de septembre", un second volume, Nouvelles chansons politiques paraît l'année suivante avec un succès qui justifia plusieurs tirages. En 1833, lors de l'anniversaire de l'Insurrection républicaine à Paris en juin 1832, il signe en hommage aux victimes des événements un poème intitulé 6 juin ! Le deuil publié sous l'égide de la Société des droits de l'homme et du citoyen. L'homme de lettres Écrivain fécond, son activité s'exerce dans des genres variés : comédies-vaudevilles avec Lestocq ou le retour de Sibérie (1836, en collab. Avec M.Laurencin) et Le corrégidor de Pampelune (1843, en collab. Avec Moléri), récits avec Contes démocratiques, dialogues et mélanges (1837) et Aventures de Victor Augerol (1838), roman imité des aventures du chevalier Faublas de Louvet de Couvray. Il participe à plusieurs ouvrages collectifs, dont Paris révolutionnaire (1833-1834) avec une étude sur le moyen âge, "Peste contre peste", et Paris au xixe siècle (1839), recueil de scènes de la vie parisienne ("L’avoué de Paris", "Commissaires de police"). En 1840 paraît son ouvrage La Réforme et la Révolution, une étude historiques en deux parties sur le pape Alexandre VI et Louis XV. Il contribue au Dictionnaire politique dirigé par Étienne Garnier-Pagès et collabore à L’Almanach populaire de la France. En 1837, il a pris part à la fondation de la Société des gens de lettres (1837) dont il sera régulièrement élu au comité organisateur. En 1844, il loge au n°16, cité Bergère. Son rôle politique en 1848 Après le 24 février 1848, il est envoyé au titre de commissaire du gouvernement provisoire pour représenter la République dans le département du Puy-de-Dôme, du 6 mars au 8 mai 1848, où il exerça une action modératrice visant à garantir l'ordre et la liberté tout en luttant contre les adversaires du régime de février. Porté candidat républicain aux élections du 23 avril 1848 à l'Assemblée constituante, il est élu très largement (avec 110 000 voix sur 125 452 votants) représentant du peuple pour le Puy de Dôme. À l'Assemblée, il siège avec les républicains modérés et soutient le général Cavaignac, mais déplore la répression qui suivit les Journées de juin. Non réélu en 1849 à l’Assemblée législative, il quitte la vie politique et prend la direction du Théâtre de l'Odéon de 1850 à 1852, puis s'associe avec Louis Huart au lancement du Théâtre des Folies-Nouvelles ; c'est sur cette scène qu'est créée en 1857 sa pièce La Coiffure de Cassandre, une opérette en un acte imitée d'Achim von Arnim. Les références Wikipedia—https://fr.wikipedia.org/wiki/Ag%C3%A9nor_Altaroche

Vase with Flowers, by Rachel Ruysch
Jean Auvray Jean Auvray

Jean Auvray, né vers 1580, probablement en Normandie et mort avant 1624, est un poète français. Jean Auvray a été chirurgien à Rouen, et ne saurait être confondu avec son homonyme dramaturge contemporain, avocat à Paris. Il appartient à la tradition de la satire normande dans la lignée de Vauquelin, Du Lorens, Angot de l’Éperonnière et Courval-Sonnet. Il est l’auteur d’écrits religieux et de satires. Alternant entre piété, cynisme et obscénité, sa poésie est cependant, selon certains critiques, la meilleure dans sa veine satirique. Il a aussi écrit une tragicomédie : l’Innocence descouverte (peut-être en 1609, dont on peut consulter le texte dans les seconde et troisième édition du Banquet des Muses). Tombeau du rud' en souppe Cy gist dans ce tombeau foireux Rud’ En-Souppe le valeureux, Qui voyant la guerre entreprise Au pays, et qu’on le cherchoit, Se cacha dessous la chemise De sa grand’ Jeanne qui pettoit : Luy qui trembloit tant escoutoit Tant redoubler de petarades, Saisi de peur creust qu’il estoit Au milieu des harquebusades : Qu’en advint-il ? Ses sens malades, Et le trou de son cul puant Perdant sa vertu retentrice, En lieu de combattre en la lice Il mourut de peur en chiant. Le Banquet des muses Œuvres * Le banquet des muses ou Les divers satires du sieur Auvray contenant plusieurs poëmes non encore veuës ny imprimez & L’innocence descouverte, tragi-comédie Rouen : D. Ferrand, 1623. * « La pourmenade de l’âme dévote accompagnant son Sauveur depuis les ruës de Jérusalem jusques au tombeau » [archive], Rouen : David Ferrand, 1633 (3e édition; N.B. : la première édition date de 1622) * « Les œuvres sainctes du sr Auvray : desquelles la plus grande partie n’ont encor esté veuës ny imprimées » [archive], Rouen : David Ferrand, 1634 (3e édition; N.B. : la première édition date de 1626) * L’Innocence découverte, Rouen, Petit, 1609. * Le Triomphe de la Croix, Rouen, D. Ferrand, 1622. Les références Wikipedia – https://fr.wikipedia.org/wiki/




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