La confusion morose Qui me servait de sommeil, Se dissipe dès la rose Apparence du soleil. Dans mon âme je m’avance,
Tu penches, grand Platane, et te propos… Blanc comme un jeune Scythe, Mais ta candeur est prise, et ton pied r… Par la force du site. Ombre retentissante en qui le même azur
Douces colonnes, aux Chapeaux garnis de jour, Ornés de vrais oiseaux Qui marchent sur le tour, Douces colonnes, ô
Quelle, et si fine, et si mortelle, Que soit ta pointe, blonde abeille, Je n’ai, sur ma tendre corbeille, Jeté qu’un songe de dentelle. Pique du sein la gourde belle,
Par la surprise saisie, Une bouche qui buvait Au sein de la Poésie En sépare son duvet : –Ô ma mère Intelligence,
Tes pas, enfants de mon silence, Saintement, lentement placés, Vers le lit de ma vigilance Procèdent muets et glacés. Personne pure, ombre divine,
Quand le ciel couleur d’une joue Laisse enfin les yeux le chérir Et qu’au point doré de périr Dans les roses le temps se joue, Devant le muet de plaisir
Quels secrets dans mon coeur brûle ma je… Âme par le doux masque aspirant une fleu… De quels vains aliments sa naïve chaleur Fait ce rayonnement d’une femme endormie… Souffles, songes, silence, invincible ac…
Que tu brilles enfin, terme pur de ma co… Ce soir, comme d’un cerf, la fuite vers… Ne cesse qu’il ne tombe au milieu des ro… Ma soif me vient abattre au bord même de… Mais, pour désaltérer cette amour curieu…
La Pythie, exhalant la flamme De naseaux durcis par l’encens, Haletante, ivre, hurle !... l’âme Affreuse, et les flancs mugissants ! Pâle, profondément mordue,
Ni vu ni connu Je suis le parfum Vivant et défunt Dans le vent venu ! Ni vu ni connu
Ô courbes, méandre, Secrets du menteur, Est-il art plus tendre Que cette lenteur ? Je sais où je vais,
Humblement, tendrement, sur le tombeau c… Sur l’insensible monument, Que d’ombres, d’abandons, et d’amour pro… Forme ta grâce fatiguée, Je meurs, je meurs sur toi, je tombe et…
Parmi l’arbre, la brise berce La vipère que je vêtis ; Un sourire, que la dent perce Et qu’elle éclaire d’appétits, Sur le Jardin se risque et rôde,
Dures grenades entr’ouvertes Cédant à l’excès de vos grains, Je crois voir des fronts souverains Éclatés de leurs découvertes ! Si les soleils par vous subis,
J’ai, quelque jour, dans l’Océan, (mais je ne sais plus sous quels cieux), Jeté, comme offrande au néant, Tout un peu de vin précieux... Qui voulut ta perte, ô liqueur ?
Une esclave aux longs yeux chargés de mo… Change l’eau de mes fleurs, plonge aux g… Au lit mystérieux prodigue ses doigts pu… Elle met une femme au milieu de ces murs Qui, dans ma rêverie errant avec décence…
Ce toit tranquille, où marchent des colo… Entre les pins palpite, entre les tombes… Midi le juste y compose de feux La mer, la mer, toujours recommencée Ô récompense après une pensée
Chute superbe, fin si douce, Oubli des luttes, quel délice Que d’étendre à même la mousse Après la danse, le corps lisse ! Jamais une telle lueur
Penché contre un grand fleuve, infinimen… M’arrachent à regret aux riants environs… Âme aux pesantes mains, pleines des avir… Il faut que le ciel cède au glas des len… Le coeur dur, l’oeil distrait des beauté…
De sa grâce redoutable Voilant à peine l’éclat, Un ange met sur ma table Le pain tendre, le lait plat ; Il me fait de la paupière