Jean Aicard

Chanson du rivage.

Tra la la la la lère !
Les arbres sont contents,
Les flots dansent, la terre
A tout au plus vingt ans.
 
La nature palpite
D’une immense gaîté !
Le printemps, ma petite,
Est un flux de clarté.
 
Or la marée apporte
Toujours, en arrivant,
Une algue, bientôt morte
De soleil ou de vent.
 
Quand le printemps à l’âme
Porte ainsi les amours,
N’attendons pas, ô femme,
Le reflux des beaux jours !

Les jeunes croyances (1867)

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