Poésies érotiques (1778)
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De vos projets je blâme l’impruden… Trop de savoir dépare la beauté. Ne perdez point votre aimable igno… Et conservez cette naïveté Qui vous ramène aux jeux de votre…
Apprenez, ma belle, Qu’à minuit sonnant, Une main fidèle, Une main d’amant, Ira doucement,
Cesse de chercher sur la terre Des cœurs sensibles aux bienfaits… L’homme ne pardonne jamais Le bien que l’on ose lui faire. N’importe, ne te lasse pas ;
À M. de F... Abjurant ma douce paresse, J’allais voyager avec toi ; Mais mon cœur reprend sa faiblesse… Adieu ; tu partiras sans moi.
Aimer à treize ans, dites-vous, C’est trop tôt : eh, qu’importe l’… Avez-vous besoin d’être sage Pour goûter le plaisir des fous ? Ne prenez pas pour une affaire
Élégie VIII. Aimer est un destin charmant ; C’est un bonheur qui nous enivre, Et qui produit l’enchantement. Avoir aimé, c’est ne plus vivre,
Élégie IV. Dieu des amours, le plus puissant… Le seul du moins qu’adora ma jeune… Il m’en souvient, dans ce moment h… Où je fléchis mon ingrate maîtress…
Élégie VII. Il faut tout perdre, il faut vous… Je vous les rends ces lettres indi… De votre cœur éloquents interprète… Et que le mien eût voulu retenir ;
Solitude heureuse et champêtre, Séjour du repos le plus doux, La raison me ramène à vous ; Recevez enfin votre maître. Je suis libre ; j’échappe à ces so…
C’en est fait, j’ai brisé mes chaî… Amis, je reviens dans vos bras. Les belles ne vous valent pas ; Leurs faveurs coûtent trop de pein… Jouet de leur volage humeur,
Tableau VI. Dans cette alcôve solitaire Sans doute habite le repos : Voyons. Mais ces doubles rideaux Semblent fermés par le mystère ;
Ma santé fuit ; cette infidèle Ne promet pas de revenir, Et la nature qui chancelle À déjà su me prévenir De ne pas trop compter sur elle.
Fuyons ces tristes lieux, ô maître… Nous perdons en espoir la moitié d… Et la crainte importune y trouble… Non loin de ce rivage est une île… Interdite aux vaisseaux, et d’écue…
Ils ne sont plus ces jours délicie… Où mon amour respectueux et tendre À votre cœur savait se faire enten… Où vous m’aimiez, où nous étions h… Vous adorer, vous le dire, et vous…
Dans ce moment les politesses, Les souhaits vingt fois répétés, Et les ennuyeuses caresses, Pleuvent sans doute à tes côtés. Après ces compliments sans nombre,