Évariste de Parny

À Éléonore (II)

Dès que la nuit sur nos demeures
Planera plus obscurément ;
Dès que sur l’airain gémissant
Le marteau frappera douze heures ;
Sur les pas du fidèle Amour,
Alors les plaisirs par centaine
Voleront chez ma souveraine,
Et les voluptés tour-à-tour
Défileront devant leur Reine ;
Ils y resteront jusqu’au jour ;
Et si la matineuse aurore
Oubliait d’ouvrir au soleil
Ses larges portes de vermeil,
Le soir ils y seraient encore.

Poésies érotiques (1778)

#ÉcrivainsFrançais

Other works by Évariste de Parny...



Top