Le calvaire.
Las d’errer sans guide,
Depuis le Roudou,
Dans ce matin d’août
Brumeux et languide,
Nous nous allongeons
Au pied d’un Christ hâve,
Pointant, morne épave.
D’une mer d’ajoncs.
Mais cette marée
De genêt roussi
Soudain nous transit
D’une horreur sacrée.
Et, brusque ferveur,
La croix de détresse
À nos yeux se dresse
Comme un mât sauveur !