À Madame M.
Au milieu du sang, au milieu du feu,
Votre âme limpide, ainsi qu’un ciel bleu,
Répand sa rosée en fraîches paroles
Sur nos cœurs troublés, mourantes corolles.
Et nous oublions, à vos clairs regards,
L’incendie et ses rouges étendards
Flottant dans la nuit. Votre voix perlée
Couvre le canon sombre et la mêlée.
Vous nous faites voir, fier ange de paix,
Que l’horreur n’est pas sur terre à jamais,
Et qu’il nous faut croire au bon vent qu’apporte
L’avenir, que la grâce n’est pas morte.