Antoine-Vincent Arnault

À deux sœurs

En leur envoyant la cantate intitulée “ La Tempête, qu’elles ont mise en musique. ”

 
 
Souvent cette trame grossière
Qu’ourdit la main du tisserand
Se transforme en tapis brillant
Sous les jolis doigts de Glycère.
 
Le chanvre obscur a disparu,
Recouvert par l’or et la soie ;
Ce n’est plus qu’un brillant tissu
Où l’art triomphant se déploie.
 
Le plus mince des opéras
Subira ces métamorphoses :
J’ai disposé le canevas,
Et sous vos doigts naîtront les roses.
 
Écrit en 1788.

Poésies mêlées (1826)

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