Alphonse Beauregard

La mouette.

Aux coups de feu la mouette
N’a pas changé de chemin,
   Et sa brune silhouette
Sur le ciel rose et carmin
   Se découpe nette.
 
Par le seul appui du vent
   Majestueuse elle plane,
Puis doucement, doucement,
Dans la brume diaphane
   S’incline en avant :
 
   Et glisse de telle sorte,
Qu’elle va choir où l’on voit
L’horizon fermer sa porte.
Elle baisse, baisse et choit.
   La mouette est morte.

Les forces (1912)

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