Alphonse Beauregard

L’illusion.

C’est un palais à trois tours,
Jaune et rose tour à tour,
D’améthyste, d’émeraude,
De rubis, de marbre blanc,
De glace ou de diamant,
Où la flamme tourne et rôde.
 
A de simulés assauts
Le palais, lui-même faux,
Répond par de fausses bombes,
Puis, dans un bruit infernal,
Lance au vent du carnaval
Tout son feu comme une trombe.
 
Et Dieu, pour qui les soleils
Et les torches sont pareils,
Jetant l’œil, par aventure,
Quand s’éteignit le palais,
Fit la moue et dit : « Ce n’est
Qu’un astre en déconfiture. »
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