A la quête de mes pas
dans la chaleur du temple mal circonscrit d’une cicatrice
cette distance qui toujours s’accroît
la mauvaise herbe de ma lumière
tout ce que j’ai pu ronger de mur (diaphragme à chaque
point du jour que fait l’holothurie)
minute il me tombera des pépites et des nids d’hirondelle il me tombera une vague de crotales et d’escarbilles il me tombera cet étui où je cache ma dent de sagesse
ce paquet de feuilles qui m’empêche d’entendre dans le
camouflage féroce de ma sueur indivise
lorsque l’on gaule des noix dans les champs toujours bleus
des terres importées par le déluge
dans un semis de cloaques
parmi les enfants de chœur de la moraine
sous les dagues de nacre dont on marque les fronts et les
cornes de l’éther qui chantent jusqu’aux prunelles
II en tombera un gâteau de tsé-tsé pour le
Te-Deum
une carcasse couchée dans le sable
une aigle impériale des menottes un collier de verroterie
il en tombera assez pour faire monter le cours de la
Tamise
et un cacatoès pour le pape
Il en tombera toujours quelque chose un indicateur de police un sacristain un poteau téléphonique un clou de girofle
Allons-y pour l’oraison d’une poussière de calcédoine pour la feuille morte pour la rive buissonnière d’un sang mal dissout pour les faunes réinventées à la
mauvaise chandelle du tigre qui brûle tant bien que mal à partir de l’empreinte
Il en tombera un hareng-saur
Pourquoi espèce de nom d’un scrupule ne pas faire suer et resuer le temps placide pour qu’il en tombe tous les pots de vin de notre sang sur la terre enfin saoule et la parole bien claire
son tonnerre